L'histoire :
S’il veut sauver son frère Akio d'une bande de yakuzas, Takeo doit débourser la somme de 8000 ryos. Or il ne possède pas autant d'argent. Il accepte donc d'accompagner la mystérieuse « Vent-des-sables » pour l'aider à dérober cette somme au Seigneur Tanabé. Il est pressé de sauver son frère, mais aussi de prêter main-forte à Sayuri, une jeune femme dont il est tombé amoureux. Takeo part donc en compagnie de son ami le moine et de Vent-des-sables, à l'assaut de la forteresse réputée imprenable de Tanabé. Une fois arrivés à proximité du château, les trois acolytes s'installent pour la nuit dans une auberge où Vent-des-sables se fait passer pour une fille de joie. Elle se fait remarquer par le Capitaine Seibei, l'un des hommes de Tanabé qui loge là. Pendant ce temps, Sayuri a été vendue comme esclave par sa patronne, qui n'a pas supporté que Takeo la préfère à elle-même. Elle travaille dorénavant pour les teinturiers de la côte et son physique chétif en fait le souffre-douleur de ses patrons. Une nuit, elle réussit à s'échapper et se réfugie chez un artiste-peintre. Dans le même temps, Vent-des-sables empoisonne Seibei et lance une corde à Takeo. ce dernier et le moine la rejoignent dans la forteresse, et se mettent aussitôt à chercher où est caché l'argent. Mais la jeune femme semble chercher tout autre chose...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plutôt riche, le tome précédent nous dévoilait le guêpier mis en place par les yakuzas et les moines du monastère voisin, dans lequel se fourraient Akio et le moine. Il focalisait également sur le début de romance compliquée entre Takeo et Sayuri. Et il révélait aussi que les deux frères cherchaient de prime abord à gagner de l'argent pour aller à Osaka à la rencontre d'un certain Ogomo, le seul homme qui puisse relater leur passé et l'histoire de leur clan. Dans cette seconde partie, qui conclue le troisième cycle, Takeo a donc du pain sur la planche, puisqu’il va lui falloir sauver son frère, puis retrouver la trace de Sayuri, avant d'aller à la rencontre d'Ogomo. Le récit est logiquement une nouvelle fois particulièrement dense. En plus de tout cela, il reste le mystère entourant la première mission, car on ignore encore ce que les moines tentent de faire en envoyant Takeo chez Tanabé. Ponctué de scènes d'action et de combat au sabre, ce huitième tome se lit donc avec beaucoup de plaisir. En outre, on découvre avec beaucoup d'intérêt Vent-des-sables, nouveau personnage féminin apparu à la fin du tome 7. La jeune femme est aussi charismatique que mystérieuse et ferait presque de l'ombre au héros, par moment. Côté dessin, Frédéric Genet livre une nouvelle partition impeccable. Si l'on rajoute à cela la sensation prenante que les deux frères se rapprochent inexorablement du mystère de leurs origines, on se trouve devant un huitième tome quasi parfait. Enfin, pour patienter en attendant le tome 9, on pourra découvrir dès le mois de novembre une sérié dérivée, intitulée Samurai légendes...