L'histoire :
Le samurai Takeo a abandonné les recherches de son frère ainé, pour se faire le protecteur d’une fillette, Natsumi, déterminée comme étant l’élue d’une sombre prophétie. En effet, en libérant « le cœur du prophète », un casse-tête tout simplement impossible, Natsumi a attiré la convoitise d’un puissant et ambitieux seigneur, le général Akuma. Celui-ci puise sa haine et son énergie auprès d’un démon vivant dans une grotte lacustre, le « treizième prophète ». Or pour permettre à cette force diabolique de se régénérer et de l’accompagner sur les chemins de la gloire, il lui faut sacrifier Natsumi. Après avoir lancé ses mercenaires, les terrifiantes et hideuses « trois sœurs », à la recherche de Takeo et Natsumi, Akuma a levé une puissante armée et il a rallié d’autres seigneurs. Désormais, alors que l’hiver étend son manteau blanc sur l’empire, il attaque à présent la forteresse de l’empereur à la tête d’une armée titanesque ! De son côté, la petite troupe de Takeo a du s’incliner devant la force brute des trois sœurs. Le samurai et son valet ont été neutralisés et sont sur le point d’être torturés, tandis que Natsumi est préparée au sacrifice ultime, au fond de la grotte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Samurai se situe dans la même veine qu’Okko, embrassant judicieusement les caméos de la culture historique japonaise, un soupçon de fantastique en sus. Et voilà un premier cycle bouclé de main de maître ! Le précédent épisode avait placé les lecteurs dans une position d’attente, se bornant à gérer et conforter les tensions et les positions… Tout se dénoue à présent dans ce 4e et dernier volet. Peut-être un peu trop facilement, d’ailleurs, concernant certains aspects. Car si la confrontation entre Akuma et l’empereur tient ses promesses, le retour du démon si terrifiant le « treizième prophète » fait pschit (les puissances démoniaques seraient-elle solubles dans l’eau ?). La victoire du héros Takeo sur ce dernier est quelque peu inattendue, quand bien même elle modifie les choses de manière spectaculaire. A noter, à l’image de ce que fait Philippe Xavier dans Croisade, le dessinateur Frédéric Genet nous gratifie d’un superbe triptyque central, une scène de bataille panoramique, majestueuse, un morceau de bravoure résultante d’un énorme boulot de détail et de finition ! Pour le coup, les auteurs sont allés jusqu’au bout de leur projet, sans refus d’obstacle : la gestion du scénario et son rendu sont à la hauteur de la confrontation attendue. Après avoir remis un peu d’ordre dans ce léger bazar, Takeo peut désormais reprendre sa quête initiale : la recherche de son frère. En effet, moult indices nous ont été distillés, qui n’ont pas encore trouvé leur utilité. Le public étant au rendez-vous, auteurs et éditeurs semblent prêts à entamer un second cycle…