L'histoire :
Alors qu’un grand mariage princier se prépare dans le village où vit Takeo, un moine découvre que quelqu’un a bu tout le saké et la liqueur spéciale prévus pour l’événement. Takeo propose alors d’aller chercher le coupable, se doutant qu’il s’agit sans aucun doute de son ami le moine accro aux boissons alcoolisées comme à la bonne chair. En chemin, le samurai se remémore les derniers événements de sa vie : son arrivée dans le village avec sa compagne Sayuri, son intervention face à des ninjas, la proposition de devenir le maître d’armes du village puis les événements qui se sont enchaînés et ont amené à la perte de celle qu’il aimait… Retrouvant son ami saoul dans un lieu de plaisirs, Takeo l’emmène de force et lui immerge la tête dans l’eau froide pour le faire dessaouler. Puis au moment où il lui fait les remontrances habituelles, il est interrompu par une voix familière. Il s’agit de Sekiyo, son amour de jeunesse. Cette dernière vient le solliciter suite à la disparition de son fiancé Kozaemon. Alors qu’ils passaient tous les deux du bon temps lors d’une baignade nocturne, ce dernier a mystérieusement disparu alors qu’il s’était dirigé vers une voix appelant à l’aide. Sekiyo sent au fond d’elle que son fiancé n’est pas mort, mais ce n’est pas le cas de tous les policiers à qui elle a demandé de l’aide. Tous persuadés que Kozaemon est mort noyé, ils refusent de mener la moindre enquête. Cherchant un but à sa vie depuis la perte de sa compagne, Takeo accepte de mener des investigations…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le tome précédent, on découvrait un Takeo désormais heureux en couple et libéré de la malédiction familiale... mais on le retrouve ici seul et au bout du rouleau ! Le scénariste Jean-François Di Giorgio propose en fait deux récits se dévoilant en parallèle. Le premier se déroule au présent et met en place une nouvelle intrigue avec le héros recroisant la route de celle qui lui a brisé le cœur étant jeune. Un autre récit antérieur nous dévoile les événements qui ont amené Takeo à être de nouveau seul et perdu. Déstabilisant et embrumé au démarrage, ce 11ème tome se révèle finalement assez agréable et prenant, étant donné qu’il amène un nouveau cycle d’événements majeurs à venir. Aux dessins, on retrouve Cristina Mormile qui a désormais pleinement succédé à Frédéric Genêt depuis le 10ème album. La dessinatrice a parfaitement repris les rênes de la série, même si elle reste tout de même un peu en-dessous du dessinateur original, surtout en ce qui concerne la fluidité des scènes d’action. Cela reste cependant de l’excellent travail, tout à fait honorable pour cette série qui va bientôt fêter ses 12 ans. Ce 11ème tome est un album de transition à la fois agréable mais aussi déstabilisant par moment. En tout cas, on n’est pas prêt de laisser tomber Takeo de sitôt, d’autant qu’il aura bien besoin de notre soutien pour la suite…