L'histoire :
Dans le canton de Kitakatsuragii, en pays Yamato, une grande fête d’anniversaire est organisée en l’honneur de la Princesse Yukio. Moult convives, importants ou non, sont présents pour rendre hommage à la fille de l’empereur. Malgré ça, cette dernière manque à la fête. En effet, trop occupée à parcourir des ouvrages pour s’instruire, Yukio ne prend même pas la peine de participer à son propre anniversaire. Ce n’est pas nouveau, la jeune femme passe ses journées enfermée et ne sort que pour apprendre l’art du bushido enseigné par maître Ômura. Rien ne l’intéresse plus qu’apprendre. Aussi agacé qu’inquiet, l’empereur demande à son ami Juseri de trouver une solution afin de détourner Yukio de ses études et lui permettre de s’amuser comme les jeunes de son âge en découvrant le monde qui l’entoure. Juseri confie alors les secrets de sa mission à la nourrice Lïen, Dorgon et Ômura afin qu’ils l’aident à échafauder un plan. Ils ont alors l’idée de faire croire à Yukio qu’un texte ancien a été découvert lors d’un éboulement dans une région éloignée et qu’ils ont besoin de son aide pour le déchiffrer. Puis là-bas, elle fera la rencontre de Sumita, un domestique passionné de poésie qui se fera passer pour le Prince de la région…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le tome précédent, on découvrait une aussi charmante que redoutable samouraï choisissant de servir de garde du corps pour un couple témoin d’un meurtre qu’ils n’auraient jamais dû voir. On ne savait pas grand-chose de cette guerrière, si ce n’est que son sommeil était troublé par son passé. Le scénariste Jean-François Di Giorgio propose donc un petit retour en arrière pour ce second tome en nous dévoilant la première partie (sur deux prévues) du passé de Yukio. Princesse japonaise extrêmement solitaire, Yukio inquiète son père qui décide de trouver une solution qui la fera quitter sa chambre. Un plan millimétré est alors échafaudé afin de faire voyager la jeune princesse mais rien ne va se passer comme prévu… Le scénario de ce second album se révèle bien plus intéressant que le précédent, sans être pour autant très surprenant. Néanmoins, en découvrant le passé de l’héroïne, il est beaucoup plus facile de s’attacher à elle et d’entrer dans son univers. Une immersion aussi aidée par le travail impeccable de Vax. Comme pour le tome un, le dessinateur propose un univers nippon des plus agréables à regarder. Les scènes d’action sont dynamiques et les protagonistes charismatiques, de manière à les identifier parfaitement dès leur apparition. Sans encore atteindre le niveau de Samurai, la série emblématique de Di Giorgio, Senseï s’améliore sensiblement dans ce second tome…