L'histoire :
En Chine, à une époque où les guerres civiles sont légions, de jeunes filles sont prises pour cibles et tuées de manière effroyable ! Très rapidement, des rumeurs persistantes racontent que tous les éléments de l’enquête désignent un unique coupable : Ren, le fils du ministre de la région où ont lieu les crimes. Le ministre prend ces rumeurs très au sérieux. Afin de protéger sa progéniture, il envoie son fils dans un temple pour quelque temps et ordonne à ses hommes d’éliminer l’enquêteur Nanguang. Or un jeune couple surprend l’odieux assassinat. Ces deux-là deviennent dès lors deux témoins gênants, à réduire au silence au plus vite. Rapidement acculés par les soldats, Nuo et Kang Jie croient leur dernière heure venue. A ce moment, une habile guerrière venue du Japon intervient et leur sauve la vie. Yukio, c’est son nom, donne une véritable leçon aux hommes du ministre. Puis elle emmène le couple dans un abri pour soigner Nuo, qui a reçu une fléchette empoisonnée dans la nuque. Kang Jie est reconnaissant envers la jeune rônin qui vient de les tirer d’un mauvais pas. Il se demande tout de même pourquoi cette femme qui prétend avoir appris à se battre à l’école des « loups solitaires » souhaite absolument les aider et les escorter jusqu’à un endroit sûr…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsque le scénariste de Samurai et de son spin-off, Jean-François Di Giorgio, propose une nouvelle série mâtinée de culture nippone, on en attend beaucoup. Or, autant le dire d'emblée, cette nouvelle série déçoit et frustre, à cause de certains détails autour de son héroïne. En effet, l’auteur ne prend pas le temps de nous présenter Yukio. On doit se contenter d’un cauchemar d’une page et d’une simple évocation de son école de samouraï, qui donne pourtant le nom au premier tome de la série. Du coup, à la lecture, on n’arrive pas vraiment à s’attacher à Yukio, ni au couple qu’elle protège contre vents et marées. Reste alors une intrigue très bien ficelée et l’action menée tambours battants. Là encore, ce premier opus reste assez classique pour qui connait l’œuvre du scénariste. Cependant, c’est Vax, qui a déjà œuvré avec talent sur plusieurs tomes de La geste des chevaliers dragons et la série Yiu, qui se charge des dessins. Le dessinateur livre de l’excellent travail dans tous les domaines (personnages, décors, découpage, scène de combats…) et donne sa vraie plus-value à la série. Le résultat est donc au final plaisant, même si on s’attendait à mieux au vu du pedigree du scénariste. Espérons que Dragon blanc, le prochain tome, signe le décollage de cette série aux bases plus qu’intéressantes…