L'histoire :
Lassé de voir sa fille enfermée dans sa chambre, à s’instruire en lisant toutes sortes d’ouvrages, l’empereur du Yamato a demandé à ses plus proches collaborateurs de trouver une solution afin qu’elle s’amuse et oublie un peu ses études. Avec la complicité de la nourrice Lïen et celle d’Omura, maître du bushido, Juseri a mis sur place la prétendue découverte d’un texte ancien afin que la princesse Yukio face la connaissance de Yumita, un domestique passionné de poésie. Mais afin que Yukio ne se doute de rien, Yumita doit se faire passer pour le prince de la région dans laquelle auraient été découverts les écrits. Hélas, ce que les précepteurs de la princesse n’avaient pas prévu, c’est que cette dernière tombe amoureuse du domestique. Et que ce dernier, sous le poids de la culpabilité, décide de tout lui révéler. Et le pire de tout, c’est que malgré ces révélations, Yukio compte toujours épouser ce roturier, n’en déplaise à son entourage. Afin d’éviter le courroux de l’empereur, qui n’a aucune idée de ce qui se trame, Juseri n’a plus qu’une solution : tuer Yumita et ramener la princesse de force chez elle ! Si la première partie se passe sans encombre, la seconde s’avère plus délicate. Car Yukio disparaît avant de se mettre à éliminer discrètement chaque protagoniste qui a le malheur de s’isoler du reste du groupe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela fait quasiment trois ans qu’on attend que Jean-François Di Giorgio (scénario) et Vax (dessin) nous livrent la seconde et dernière partie sur les origines de Yukio, la princesse devenue rônin (le tome 1 e la série constituait une aventure à part). Le tome précédent s’arrêtait pile au moment où les précepteurs découvraient que Yukio s’était éprise du domestique se faisant passer pour un prince. Cette suite ne s’attarde pas, et montre Yumita révéler le pot aux roses à la princesse avant qu’il ne soit éliminé par ceux qui veillent à l’éducation et la sécurité de la jeune femme. Ensuite, le récit s’emballe. L’héroïne ne compte en effet pas se laisser faire et met adroitement en place sa vengeance. Pour être honnête, l’histoire n’est pas vraiment surprenante, tant les enchaînements semblent logiques. Cependant, elle reste très plaisante à lire, à la fois grâce à l’attachement que l’on porte à Yukio, mais également grâce à la mise en images de Vax, rehaussée des couleurs de Bertrand Denoulet. À l’instar de son travail sur « La geste des chevaliers dragons », le dessinateur nous offre des scènes d’actions dynamiques portées par un découpage rythmé et des protagonistes plein de charisme. Pour conclure, sans être bouleversante, cette suite est agréable à lire et en sus (attention spoiler alert !) les auteurs proposent un final original, puisqu’ils nous invitent à découvrir la conclusion de la série dans le tome 2 de Samurai origines…
