L'histoire :
Le Khalife « Al-A-Din » soit son prestige à sa fameuse lampe magique et au Djinn qui habite à l’intérieur. Néanmoins, ce djinn méchant a tendance à décider à la place de son maitre. Alors qu’Al-A-Din lui ordonne de lui divulguer son avenir, le Djinn lui prédit qu’il sera tué par un de ses nombreux fils. Le Djinn ordonne alors aux gardes de massacrer les prétendantes de son harem et leur progéniture. Un seul enfant arrive toutefois à être sauvé, grâce à sa mère qui l’envoie au fond d’un puits pour rejoindre l’océan. Bien des années plus tard, le petit Sinbad (car c’est de lui qu’il s’agit !) a grandit et aspire à retrouver ses racines. Il quitte son père adoptif, un marin, et emporte un lot d’artifices magiques pour tout équipement. Son but est de trouver un vase particulier appelé le « cratère d’Alexandrie ». Au contact du très rare vin de Delphes, ce vase aurait en effet le pouvoir de divulguer le passé à son possesseur. Après s’être débarrassé d’un créancier lourdaud, Sinbad utilise sa magie pour se faufiler dans la boutique du caviste et lui subtiliser une dose de ce précieux vin. Cependant, le vase se trouve chez la magicienne de Turabah et un bateau est nécessaire pour faire la traverser et parvenir jusqu’à sa contrée réputée dangereuse….
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un « Al-A-Din » dans une ambiance d’Aladin ? Oui, mais pas seulement. Christophe Arleston s’intéresse depuis un certain temps aux pays exotiques (cf. Bandori) et depuis plus longtemps encore à l’humour bon enfant. L’histoire est ici assez bien menée mais les archétypes sont nombreux. De nombreux aspects rappellent notamment le dessin animé de Walt Disney, Sinbad ayant des airs d’Aladin. Cependant, ce premier tome reste distrayant et il faut avouer que cette ambiance orientale n’est pas ce qu’il y a de plus commun en BD. S’appuyant sur son expérience, le scénariste livre un récit essentiellement destiné aux jeunes lecteurs, malgré un début légèrement « violent ». Une fois de plus, dans une veine zoomorphique, tous les ingrédients sont réunis pour fasciner le jeune public : la magicienne de Turabah est une enfant, et son compagnon un gentil tigre (qui ressemble beaucoup à celui de Bandori). Sans pousser à la prouesse, le dessin est agréable et prête à sourire. Le tigre a des allures de minou et les scènes de violence restent vagues. Néanmoins, certains enchainements sont parfois difficilement compréhensibles du premier coup d’œil (la subtilisation du vin de Delphes). Ce produit pré-formaté et coloré ravira néanmoins le jeune public…