L'histoire :
Sur une plage d’une île du Pacifique, Thalulaa et sa sœur jouent avec une tortue de mer. Soudain, une baleine fait surface avec un jeune homme accroché à sa nageoire. Thalulaa se précipite dans l’eau afin de porter secours à cet étranger. L’homme est mal en point. Elle demande à sa sœur d’aller chercher du secours au village. En attendant, elle l’étend sur le sable pour le laisser respirer. Le jeune homme blond marmonne des paroles dans une langue inconnue. Les hommes du village arrivent sur la plage pour voir l’état de l’étranger. Ils sont très surpris, car visiblement ce jeune homme n’appartient à aucun clan connu. Les tatouages qu’il porte ne signifient rien et une partie des hommes y voient un mauvais présage. En effet, la montagne sacrée a vibré lors de son arrivée. Rampa, l’un des plus valeureux guerriers du clan, propose de remettre cet étranger dans la mer d’où il est sorti. Thalulaa tente de s’y opposer, quand soudain l’alerte est donnée de l’approche dans le lagon d’un grand blanc. Rampa et ses hommes se tournent alors vers la mer et foncent sur leurs pirogues afin de tuer le requin. Le soir venu, les hommes fêtent la prise d’une baleine à la place du requin. Les anciens étudient les tatouages de l’homme blond qui se repose dans une hutte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce premier tome des aventures de Thalulaa, Didier Crisse au scénario s’associe pour la première fois à Ood Serrière au dessin. Cette première collaboration donne naissance à une aventure très exotique, puisqu’elle se déroule sur une île perdue du Pacifique, à une époque où l’homme blanc n’a pas encore exploré cet océan. Le personnage central de Thalulaa est un classique chez Crisse, qui n’aime rien tant que l’animation d’un personnage féminin (Atalante, Luuna, Nahomi, Canari, Perdita Queen ou Ishanti). Ici, c’est une jeune polynésienne, dont les traits dessinés par Ood Serrière se calquent un tantinet sur le style graphique de Crisse, bien sûr. Dans son ensemble, le dessin est plaisant, voire accrocheur à l’œil. Un bémol s’interpose peut-être, avec une certaines irrégularité dans les décors. L’histoire, elle, prend ses racines dans la mythologie polynésienne, avec entre autre la représentation des tikis ou totems, qui jouent un rôle important dans l’histoire. Le fantastique est présent dès le début, car ces tikis peuvent communiquer avec des membres du clan afin de les aider. Cependant, l’histoire tourne vite à la science-fiction, ce qui déroute au fil des pages. Certaines incohérences proviennent sûrement d’un manque d’explications approfondies. On comprend globalement qu’il se passe quelque chose avec le temps, mais chut… L’ensemble laisse un sentiment de confusion qui, espérons-le, s’estompera avec le tome 2.