L'histoire :
La famille Oulianov vit confortablement à Simbirsk, en Russie. Le frère ainé de la famille, Alexandre, quitte la demeure familiale pour se rendre à Saint Petersbourg afin d’y poursuivre ses études. Il devient anarchiste et participe à un complot visant à assassiner le Tsar Alexandre III. Le complot échoue et les quinze étudiants sont condamnés par un tribunal. Alexandre ne bénéficie d’aucune grâce, même après l’intervention désespérée de sa mère après du Tsar. Il est pendu haut et court. Ce désastre dans la famille Oulaniov est perçu comme une tragédie profonde. Le frère cadet d’Alexandre, Vladimir est anéanti par sa mort. Il jure d’ailleurs de le venger contre toute la famille du Tsar, les Romanov. Dès lors, il poursuit ses études et prend le chemin de la politique pour assouvir sa vengeance. Tout au long de sa vie, il va construire sa personnalité et sa carrière politique sur cette vendetta. Une vengeance qui va le mener tout droit vers une révolution, la révolution bolchevique et l’avènement du régime communiste en Russie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Scénarisée par Loulou Dedola, cette biographie de Vladimir Illitch Oulianov, alias Lénine, revient de façon précise sur la façon dont la personnalité du révolutionnaire s’est construite aux travers des évènements qui ont marqué sa jeunesse. En effet, on apprend comment son frère est mort, pendu pour complot contre le Tsar. On découvre la manière dont il a orienté sa vie, avec comme objectif la destruction de la famille royale des Romanov. L’auteur décortique aussi la façon dont la révolution s’est mise en place et la manière dont Lénine s’y est pris pour la réussir. Il montre les magouilles, les complots et les assassinats. Il montre sans détour la cruauté, les rouages malsains des politiques de l’époque et la façon dont le peuple a souffert durant cette période. Pour accompagner son récit, le dessin de Lelio Bonaccorso colle parfaitement à l'atmosphère. Son trait semi réaliste en noir et blanc se fond dans un fond rouge sanguin, accentuant ainsi l'atmosphère pesante d’une révolution en marche et ses dommages collatéraux. Lénine mènera sa révolution aux idéaux communistes teintées de rouge sang, qu’il aura construit dans la terreur.