L'histoire :
Maison d’Esther Tackleford. Tard le soir. La jeune fille est rentrée chez ses parents pour les vacances et doit écrire une dissertation pour un concours. Le problème c’est qu’elle n’arrive pas à dépasser le premier titre malgré tous ses efforts. Elle a pris beaucoup de notes mais n’a aucune idée de comment agencer ses idées pour rendre un devoir fluide et cohérent. C’est bien simple : Esther a l’impression de faire une partie d’échecs contre son propre cerveau ! Après une petite altercation avec ses parents qui pensent qu’elle fait plus souvent la sieste que ses devoirs, Esther a besoin de prendre l’air et d’avoir de vraies interactions sociales. Mais en cette période de fêtes pascales, aucun de ses amis n’est présent. Elle décide alors de se rendre chez son amie Sarah, mais cette dernière est partie à Bristol avec son nouveau copain. Esther propose donc à la mère de Sarah de garder sa jeune fille de 11 ans, Lottie... gratis ! Mais l’adolescente a un planning chargé et a besoin de sortir pour s’aérer. Esther décide donc de l’accompagner et redécouvre tout le long du chemin les endroits qu’elle avait l’habitude de fréquenter lorsqu’elle habitait encore chez ses parents et que la fac était encore une lointaine idée. De retour dans la maison familiale, la jeune fille se remet au travail pour atteindre à peine 410 mots dans sa dissertation. Son moral est au plus bas et c’est pile à ce moment-là que son père décide de lui demander quels seront ses projets après l’université...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et de 7 ! C’est le septième tome de l’intégrale deluxe de Giant Days mais aussi le dernier volume puisque John Allison a mis un terme à sa série sur les années fac de Susan, Esther et Daisy. Cette fois-ci, c’est la dernière ligne droite pour les jeunes filles puisqu’il ne faut pas se planter pour la remise des diplômes de fin d’année et qu’il faut d’ores et déjà préparer l’après. Mais loin de tomber dans la mélancolie et de faire pleurer dans les chaumières, Allison continue sur sa lancée et met en avant des histoires toujours aussi drôles et percutantes dans leurs approches. Ainsi, même si la fin de la fac se dévoile peu à peu pour Susan, Esther et Daisy, leur amitié n’en est pas moins forte alors même que l’incertitude de la vie est en toile de fond de ces dernières aventures. De fait, ce dernier tome reste dans la droite lignée des précédents et garde toujours à l’esprit de mettre en place des ambiances positives qui font plaisir à lire. De son côté et comme à son habitude, la dessinatrice Max Sarin offre des dessins cartoonesques généreux qui jouent beaucoup sur les intentions et les émotions, même si la mise en page est assez classique. Au final, Giant Days T7 - Affronter Le Boss De Fin clôt avec brio la saga Giant Days initiée il y a plus de 10 ans par John Allison. Fort d’un Eisner Award obtenu en 2019, cette série féministe bien ficelée et dotée d’une bonne dose humour boucle donc la boucle et se termine sur une bonne note.