L'histoire :
Daisy Wooton, Esther de Groot, Susan Ptolemy sont étudiantes et vivent en colocation. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles ne s'ennuient jamais ! Susan lance d'ailleurs un défi à Esther. Pendant trois jours, elle ne devra plus jamais verser dans le mélodrame, sinon elle lui devra un gage. Piquée au vif, Esther relève le défi. Après tout, elle n'exagère rien du tout ! Elle est persuadée de gagner et si elle gagne, elle se sert de Susan pour en faire sa poupée d'un soir ! Alors que les filles se disputent sur ce sujet là, elles croisent Ed Gemmel. Ed les salue et, en se retournant, les filles voient Mc Graw. Un grand froid s'installe car Susan semble particulièrement tendue. Elle salue froidement Mc Graw et la conversation n'est guère plus chaleureuse que les retrouvailles. Les filles finissent par partir. Esther n'en revient pas... Qui est ce Mc Graw et quel lien a-t-il eu avec Susan. Etant donnée la réaction de leur amie, nul doute qu'ils n'ont pas du échanger que des cours de fac... Elle tente de connaître la vérité et se moque gentiment de son amie. Mais vu l'état de nerfs de Susan, c'est peine perdue. Elle ne décroche plus un mot pendant le reste du trajet. Ce n'est pas pour autant qu'Esther va abandonner l'affaire... bien au contraire !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Giant Days sort désormais en intégrale. Les trois premiers tomes sont désormais réunis dans un bel album joliment cartonné. L'occasion idéale, pour qui ne connaît pas cette série rafraîchissante, de découvrir les si attachantes Esther, Daisy et Susan. John Allison a certainement inventé la série sur et pour les ados la plus cool en bande dessinée. Le ton est fort juste, les épisodes abordent les problèmes typiques des ados : comment fêter ses 18 ans, une bonne grosse grippe, comment encaisser un échec amoureux, la découverte de sa sexualité, comment s'habiller au bal de la promo, le sexisme des garçons, comment réussir les partiels sans avoir été en cours ? L'humour n'est jamais très loin. On prend un réel plaisir à suivre l'évolution des personnages, comme si on suivait un sitcom de qualité. Mais le plus remarquable dans tout ça, c'est le rythme. Tout est extrêmement fluide et prenant, les épisodes, les rencontres et les problèmes s'enchaînant naturellement, comme la vraie vie, finalement. Ce parfum si particulier est aussi puissant grâce à un graphisme élégant, dynamique et vivant. Proche d'un animé, le visuel est ultra fluide et hyper agréable, rendant les personnages encore plus attachants. L'enchaînement des différents dessinateurs se fait plutôt bien, même si le style de Max Sarin est plus minimaliste que celui de Lissa Treiman. On se souvient tous de nos années fac ; celles d'Esther et de ses amies sont mémorables.