L'histoire :
Susan est crevée de sa journée. Elle est au bout du rouleau et a les neurones à l’envers. Tout ce qu’elle espère, c’est rentrer chez elle et boire un petit verre pour se détendre. Mais lorsqu’elle passe le pas de sa porte, c’est l’enfer car il y a des enfants chez elle qui sont en train faire un grand tournoi multi-balles ! Le principe est simple : il faut mettre le ballon de foot dans les buts, la balle de ping-pong dans la poubelle, celle de tennis dans celle du tri. Enchaîner le ballon de foot et la balle de tennis triple les points mais il faut que la balle rebondisse sur le tableau électrique de la maison... Susan est à bout ! Elle attrape alors une paire de ciseaux et crève le ballon de foot sous les yeux effarés des enfants. Ouf ! Un peu de calme... Mais elle n’est pas au bout de ses surprises. En effet, Esther a pris des billets pour le concert Halloween Meltdown et elle espère bien que Susan va venir avec elle. Mais cette dernière refuse catégoriquement ! Quel est l’intérêt de payer pour aller avoir un groupe d’émo de troisième zone, un obscur rappeur révélé par Soundcloud et de parader en cosplay sexy d’Optimus Prime ? Au même instant, on sonne à la porte et Susan doit faire face à la mère de l’enfant dont elle a crevé le ballon... c’est le drame ! La jeune fille ne sait pas quoi faire pour se tirer de ce mauvais pas. C’est alors qu’Esther lui propose de se charger de la maman en colère à une seule condition : que Susan vienne à l’Halloween Meltdown (et qu’elle paye les billets)...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mine de rien, John Allison continue son petit bonhomme de chemin au travers de Giant Days initialement débuté en 2011 et dérivé de son webcomic Scary Go Round. Publié par Akileos dès 2017 via des intégrales deluxe, l’œuvre « feel good » du britannique rencontre pas mal de succès chez les lecteurs qui se plaisent à suivre les aventures de Susan, Esther et Daisy. Il faut dire que l’auteur met en place des histoires à la fois simples, drôles et touchantes qui font mouche. En effet, le scénariste s’appuient sur des épisodes concerts de la vie de tout un chacun (les années facs, le passage vers l’âge adulte...) avec pas mal de peps. De fait, les lecteurs les plus jeunes n’ont pas de mal à se retrouver dans les personnages principaux et les plus anciens replongent dans leurs vertes années au travers d’une madeleine de Proust très sympathique. Du côté des dessins, l’artiste finlandaise Max Sarin, qui a pris les crayons des mains de Lissa Treiman en 2016, dévoile des traits cartoonesques et plutôt énergiques qui ne dépareillent pas avec le travail de sa prédécesseur. De plus, l’artiste réussit à mettre en avant pas mal d’émotion dans ses cases. En fin de comptes, Giant Days T6 – Cosplay En Spandex Exigé est un petit comic book sans prétention mais qui dépeint admirablement bien les années fac de ses héroïnes dans un monde qui bouge sans cesse. C’est frais et ça fait du bien !