L'histoire :
Don Luciano a bien des soucis à gérer ses affaires avec Vadim Razov, le parrain de la pègre russe, lorsqu'un problème supplémentaire s'ajoute. Son fils, Tony, a exécuté sans aucune autorisation Bruce Maddox, le célèbre acteur qui blanchissait de l'argent pour la mafia russe. Pour le punir, Don Luciano lui ordonne d'emmener un cheval de course à Hollywood Park. Bien évidemment, rien ne se passe comme prévu. Tony confie la tâche au pauvre Billy Ducharme qui, lui-même, fait confiance à ses deux voisins, des junkies qui passent leur temps à tirer sur des pétards. En cours de route, ces derniers s'amusent à faire fumer le cheval, qui n'a pas l'air d'apprécier particulièrement. Don Luciano commence à stresser. Du haut des tribunes du champ de course, il ne voit pas son canasson. Les livreurs sont quelque peu en retard et parviennent juste à temps pour le départ. Au même instant, un tireur a le père de Tony dans son viseur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le polar chorale Blue Estate s'achève dans ce quatrième opus où les balles pleuvent ! La montée en puissance des précédents opus tenait les lecteurs particulièrement en haleine et l'on se demandait comment tout cela allait se terminer. Le trio de scénaristes (Andrew Osborne, Kosta Yanev et Viktor Kalvachev) conclue quasiment toutes les pistes entamées et offre un récit assez cohérent. Rachel et Clarence découvrent leur véritable identité respective, Roy prend de plus en plus de risques dans son enquête, ou encore Don Luciano est pris pour cible. L'histoire est intéressante mais s'avère moins surprenante que précédemment. Certains rebondissements sont très prévisibles et viennent tempérer la forte impression laissée par la série jusque là. Ce dernier volet se lit assez vite et c'est presque frustré que l'on termine l'album. Heureusement, il s'agit de la fin du premier cycle, Viktor Kalvachev ayant souvent répété qu'il travaille sur une seconde saison. Blue Estate se distingue aussi des autres séries par l'armada de dessinateurs répondant présents. Si l'on retrouve les illustrateurs habituels (Toby Cypress ou Nathan Fox par exemple), des petits français viennent s'incruster au générique. Kieran (We are the night ou Elwood dans DoggyBags 2) et Aleksi Briclot (Spawn) parviennent à respecter les codes visuels établis par leurs collègues et livrent in fine un joli travail. Une conclusion (temporaire) qui manque au final juste d'un peu de poudre pour être totalement explosive.