L'histoire :
Comme chaque année, au pays des kangourous, a lieu le célèbre tournoi des chasseurs de primes. On y trouve évidemment de véritables champions de la profession, mais c’est bel et bien le tandem Tank Girl et Booga qui fait office d’ennemi numéro 1. Ces derniers ne veulent pas perdre de temps à éliminer, un par un, leurs adversaires, plus de 750. Le couple incongru provoque un effet de surprise et prend les devants. Ils utilisent ainsi leur tank pour faire de nombreux morts et blessés parmi les concurrents. Puis Tank Girl et Booga abandonnent leur char de combat en s’éjectant, une fois l’attention de tous bien centrée sur eux deux. La jeune femme s’en donne à cœur joie et élimine les chasseurs de primes à tour de bras et à gros coups de calibres. Leur carnage terminé, Tank Girl et Booga se rendent dans un saloon. Le kangourou s’y fait discret, quand sa petite amie passe son temps à descendre les verres. Tous les deux savent qu’un concurrent a survécu : le terrible Jackie Marrow. Quand celui-ci débarque au saloon et provoque Tank Girl, il ne fait pas vraiment attention à Booga. Tant pis pour lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En moins de 10 ans, avec Tank Girl, le duo Alan Martin & Jamie Hewlett a mis le feu à la sphère bédéphile. Dans cette série complètement folle, les références culturelles côtoient des personnages totalement barrés. Avec ce troisième album (et dernier du duo original), les amateurs retrouveront leur héroïne favorite dans des situations toujours aussi farfelues. Les différents récits partent dans tous les sens… Si cela choquera les non-initiés, les amateurs seront quant à eux aux anges, puisque les épisodes de cet opus sont probablement les meilleurs. L’un des moments d’anthologie est notamment le chapitre intitulé Morning Glory, non pas en hommage à l’album du groupe Oasis, mais bien en rapport à l’érection matinale de la gent masculine. Partant de ce postulat, l’histoire dérape et accumule les séquences cultes. Jamie Hewlett s’en donne d’ailleurs à cœur joie : il fournit un niveau de détails parfois impressionnants à ses dessins. Inscriptions, personnages cachés, tout est bon pour un visuel unique. Véritable électron libre dans le monde du 9e art, Tank Girl est à la BD ce que le punk est au rock : un titre braillard, provocateur, un peu trash, avec des textes et du contenu explicite, énergique, drôle… Au final, indispensable !