L'histoire :
La nuit, une fille file à toute vitesse, sur son vélo. Elle longe les murs d'un imposant domaine et s'arrête au pied d'un arbre, qu'elle a tôt fait d'escalader. Elle se hisse à hauteur d'une branche qui se trouve à portée d'une fenêtre et tape deux coups discrets sur la vitre. Pandora, que tout le monde appelle Pan, vient de rejoindre son amie Tara. Un monde les sépare, mais leur amitié les rapproche. Pan travaille au garage que tient son père et elle a passé une sale journée, il ne l'a pas laissée approcher des belles voitures et l'a reléguée à faire les carbus des vieux tacots. Et Tara est une princesse. Les deux filles sont interrompues par les parents de Tara, qui lui signalent que les invités sont arrivés. Il est temps pour Pan de repasser par la fenêtre et s'éclipser, mais pas avant d'avoir proposé à sa copine un concert underground qui a lieu le lendemain. Et la nuit suivante tient ses promesses, le concert était d'enfer, en plus il s'agissait de formations composées que de musiciennes ! L'ambiance vire pourtant au spleen, quand les deux filles contemplent le ciel et que Tara se met à pleurer. Dans deux semaines il y aura le tournoi et, en tant que Princesse, elle devra se marier au vainqueur. Alors Tara demande à Pan de l'aider à s'évader.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hannah Templer avait jusque-là dessiné pour des franchises, comme Glow, adapté de la série Netflix ou encore Tomb Raider, mais elle signe avec cet album qui marque le début de sa série, un premier récit singulier car il emprunte bien des styles et des thèmes. C'est tout d'abord un comic jeunesse de science-fiction. Et c'est aussi un récit plein d'action et d'émotions. En mettant en scène Pan, une jeune adulte un peu introvertie mais bouillante, elle décrit un monde futuriste dans lequel les princesses des planètes deviennent les trophées qu'on donne aux vainqueurs de combats hyper violents, où les gladiateurs sont augmentés par des équipements cybernétiques. C'est les jeux du cirque du futur. L'idée de combattants, les arena battle, ce n'est pas nouveau mais ce qui donne tout le sel au récit, c'est sa dimension symbolique. Car il y a une team qui va faire grain de sable dans la machine à traditions patriarcales : les Cosmoknights ! L'album propose ainsi ce qu'il faut de spectacle, avec un traitement graphique des combats qui s'approche furieusement de l'animé japonais, quand le reste de la narration graphique est typique du comics. Côté graphismes, Hannah Templer jongle donc habilement sur les deux styles, tout comme elle joue du contraste des couleurs, tantôt vives, tantôt douces, qui accompagnent parfaitement les changements d'ambiance et de rythme. Embarquez avec les Cosmoknights, vous aller faire un chouette voyage !