L'histoire :
Raymond Delgado n’est pas vraiment quelqu’un de recommandable. Dès son enfance, il a subi bien des sévices et une fois adulte, il fut traumatisé par les horreurs de la guerre. Incarcéré pour de nombreux meurtres, il se laisse aller parfois à des excès de violence. Il mord alors ses victimes et leur arrache parfois des lambeaux de chair. Avec d’autres prisonniers dont les parcours meurtriers sont tout aussi répugnants (du pédophile au cannibale), il est conduit pour être incarcéré au sein de l’établissement pénitentiaire d’Hoxford. Cet endroit est entièrement financé par une société russe et il accueille les pires raclures de l'humanité. Alors que le directeur Gordon Baker accueille les nouveaux arrivants, la doctoresse Jessica Ainley exige de voir le responsable des lieux. Elle souhaite continuer les consultations pour certains patients, dont notamment Raymond. Confrontée au refus du directeur, elle insiste et cela finit par payer. Après plusieurs jours, elle remarque que Delgado ne prend plus aucun cachet et plonge un peu plus dans sa folie. Le pire, est qu’à l’intérieur de la prison, se déroulent de drôle de choses. Certains prisonniers manquent notamment à l’appel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'artiste australien Ben Templesmith est devenu célèbre pour ses récits horrifiques. Après s'être emparé de l'image des vampires dans 30 jours de nuit (avec Steve Niles) et des zombies dans Wormwood (en solo), il revisite cette fois le mythe du loup garou. Bien évidemment, Templesmith dissimule a priori l'existence des lycanthropes dans un récit oppressant se déroulant en milieu carcéral. On est tout d'abord présenté à divers criminels amenés dans cet endroit, et d'où ils ne ressortiront pas. Le casting de ces meurtriers dévoile leurs crimes abominables (pédophile, cannibale...). Habituellement chasseurs, ces monstres se retrouvent de véritables proies, une fois dans les murs d'Hoxford. Le récit est très efficace et se montre parfois extrêmement violent. L'hémoglobine coule à flot et destine l'album à un lectorat averti. Visuellement, Templesmith continue de surprendre avec son style très particulier : un mélange de traits, de photos et de manipulations informatiques. Le one-shot inclut sur la fin des illustrations ainsi qu' un cahier graphique permettant de mieux comprendre comment l'auteur conçoit ses planches. Si l'envie de vous détendre en lisant une histoire gore vous prend, Bienvenue à Hoxford remplit parfaitement son office. De quoi décourager certains petits voyous de passer par la case prison...