L'histoire :
Owen Johnson voulait accomplir une quête personnelle en rejoignant un temple Shaolin, il y a déjà bien des années. Il n'imaginait pas qu'il allait être celui qui maîtrise le pouvoir du feu et qui, selon une prophétie millénaire, devrait sauver le monde. Refusant d'incarner ce rôle, il finit par quitter son maître pour retourner aux USA et fonder une famille. Hélas pour lui, nul n'échappe à son destin et l'émergence de la conjuration du Serpent l'a obligé à participer à une véritable guerre. Pire encore, il a fallu qu'il forme ses propres enfants pour qu'ils puissent avoir une chance de survivre. Cette secte maléfique a réussi à réveiller un gigantesque dragon millénaire, qui étend le mal partout sur le monde. Sa puissance dévastatrice a tenu en échec l'US Air Force et c'est désormais le monde entier qui est menacé. Owen et les siens arriveront-ils à le vaincre et ainsi conjurer une malédiction millénaire ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce qu'on retiendra de Fire Power, maintenant que ce tome clôture la série, c'est que Robert Kirkman s'est fait plaisir en revisitant la figure des moines Shaolin, façon popcorn et sauce blockbuster US. On va s'en expliquer, mais on retiendra aussi que la série commence et finit fort, quand son développement s'est avéré aussi longuet, mais que voulez-vous, c'est malheureusement ce qui arrive à trop de séries à succès, business oblige. Alors pour ceux qui ont tout loupé, on est en présence d'un héros qui, après un long apprentissage, possède le pouvoir du feu et qui, bien malgré lui, va devenir le dernier rempart face aux forces du mal, incarnées par un gigantesque dragon qui ravage l’Amérique avant de s'en prendre au monde entier. Alors dit comme ça, on comprendrait que vous pensiez que cela ne va pas chercher bien loin. Effectivement, c'est du pur entertainment- on n'est pas sur France Culture- mais ce qu'il y a d'appréciable malgré tout, c'est que le scénariste a aussi construit une saga familiale, où les parents sont ceux qui transmettent les valeurs nobles, celles du courage et du travail. Décidément, Kirkman a tout compris de ce dont le grand public US raffole... Si on se penche un peu plus sur le déroulé de ce tome 6, une autre évidence transpire : l'apocalypse provoquée par ce méchant dragon est clairement une référence à l'Amérique traumatisée par le 11 septembre. Les villes ravagées, l'armée US humiliée, la population vouée à elle même symbolisent évidemment la souffrance des New-Yorkais et le choc vécu par la première puissance au monde. Alors voilà, même si la ficelle est aussi épaisse qu'une corde, ce bougre de Kirkman écrit bien. Côté dessins, Chris Samnee accuse aussi un petit peu le coup, son graphisme étant moins flamboyant qu'au tout début, mais il délivre des planches qui restent quand même d'une grande qualité. Et c'est cet ensemble qui fait qu'on se laisse prendre à la lecture de cette conclusion. Family values & America great again sont donc au programme, mais en version sympa !
