L'histoire :
Pennystown, petite bourgade paisible de Pennsylvanie, a définitivement sombré dans l’horreur. Au moment où une explosion retentit, alors que le jeune Ethan Daniel pète un plomb, un spermatozoïde monstrueux surgit dans un champ de maïs. Une belle jeune fille dénudée en sort et agresse mortellement la première femme sur son chemin. Elle est ensuite récupérée par hasard par Ethan et fornique sans scrupule avec lui ! Cet acte sexuel aboutit à une ponte multiple : 4 clones de la belle dénudée s’extraient d’œufs blancs géants. Puis les jeunes filles s’attaquent avec sauvagerie aux femmes, et uniquement aux femmes, de Pennystown, les frappant, les mordant, les dévorant. Dans leur errance, ces femmes tueuses croisent alors la route d’un homme qui ne résiste pas à ses pulsions et… se les fait toutes ! Résultat : il y a maintenant une cinquantaine de clones assoiffés de sang féminin. Les rescapés essaient de fuir, mais ils sont arrêtés par un mur invisible et indestructible. Ils ignorent qu’ils sont enfermés dans une sorte de demie-sphère en forme de spermatozoïde gigantesque, coupant toute la zone du reste du monde. A la jonction, un pont s’écroule, faisant de nombreuses victimes. Quelques rescapés pensent se protéger en s’enfermant dans une maison. D’autres partent en expédition et remarquent un curieux manège : les femmes tueuses traînent les cadavres des femmes tuées vers le spermato géant du champ de maïs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous vous imaginez, totalement coincés dans un patelin rural américain attaqué par des hordes de filles à poil en furie ? Un parfum de série B jubilatoire plane toujours sur cette histoire d’horreur, qui pioche furieusement dans le registre de l’épouvante américaine (Stephen King pour la littérature ou John Carpenter pour le cinéma). D’un côté, les dialogues sont ceux de tous les jours, avec une certaine propension à en rajouter des louches superflues. Mais cette manière de procéder participe pleinement au mécanisme du suspens, faisant monter la pression entre chaque rebondissement. Et les rebondissements pleuvent ! Les frères Luna s’amusent comme des petits fous à terminer leurs planches avec des personnages surpris de ce qu’il y a en contre champ… et que le lecteur ne découvrira qu’à la page suivante. Le plus fort, c’est que petit à petit, Jonathan et Joshua Luna construisent une logique à cette histoire complètement dingue, puisant leurs sources du côté des fantasmes et pratiques masculins. Réaliste, le dessin n’est certes pas des plus « artistiques », avec ses traits fins et sa colorisation informatique rapidement expédiée. Les auteurs lui appliquent néanmoins une surdose d’effets floutés, aux premiers ou aux arrières plans, jouant avec les profondeurs de focales, ce qui confère à l’ensemble une impression cinématographique. Les amateurs vont se bidonner…