L'histoire :
Une fois n'est pas coutume, l'agent secret 007 achève au corps à corps une enquête qui le mène vers des fichiers secrets. Il sont détenus par Rika Van De Havik, agent hollandaise que le MI6 soupçonne d'être corrompue. Bond laisse une rose et un mot galant au moment où il s’éclipse de la chambre. Il vient de récupérer une copie des fichiers qu'elle cachait dans un coffre. Dès le lendemain, il reçoit l'ordre d’effectuer une filature, les fichiers qu'il a ramenés sont la preuve qu'elle est un agent double. Il doit éliminer Rita... Sur place, elle donne effectivement une clé USB à son contact américain, qu'un sniper descend aussitôt ! Bond se lance à la poursuite de la femme. Tous deux ne font que suivre les ordres et la confrontation tourne à l'avantage de l'anglais. Touchée en plein cœur, Rika vacille et son corps sans vie bascule au dessus d'un pont. 007 doit maintenant éliminer le sniper. Il ne tarde pas à le mettre en joue. L'homme se retourne, le toise et effectue un salut nazi avant de se laisser tomber du toit de l'immeuble...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série lancée par l'illustre Warren Ellis se veut une adaptation fidèle à l'écriture de Ian Fleming. C'est ici le 3ème volume qui est signé du trio Andy Diggle (scénario), Luca Casalanguida (dessin) et Chris Blythe (couleurs) et il est représentatif de ce qui caractérise la série depuis son début : c'est solide mais pas transcendant, agréable sans être réellement marquant. Pourtant, le scénariste britannique se montre à l'aise comme un poisson dans l'eau, sa narration est impeccable, rythmée, fluide et s’appuyant sur de bons dialogues . A l'instar de Losers, Andy Diggle propose un récit truffé d'action et de scènes à explosions répétées. Les codes du genre espionnage sont repris à la lettre : manipulations, trahisons, missions, tandis que Bond est un personnage à l'âme militaire, loyal, rusé, totalement déterminé. Dans ce bien nommé Kill chain, il respecte parfaitement la chaîne du froid, pour ce qui est de la viande qu'il laisse derrière lui. Mais il morfle aussi, le double zéro... Les rebondissements sont nombreux, assurant le spectacle, 007 a même par moment des airs qui peuvent faire penser au Punisher de Goran Parlov. C'est dire si ça cogne fort ! Alors d'où vient le hic ? L’absence de surprises, probablement dans un scénario assez convenu, même s'il est bien déroulé... À n'en pas douter, ce volume plaira aux fans du personnage, campé de façon tout sauf farfelue. Plus généralement, les amateurs de comics musclés y trouveront également leur compte.
