Le tandem Andy Diggle-Jock, respectivement scénariste et dessinateur, est bien connu des fans de comics puisqu'ils œuvrent tous les deux depuis une bonne quinzaine d'années. Avec The Losers adapté au cinéma et Green Arrow Année Un source d'inspiration de la série télévisée Arrow, il n'y a rien d'étonnant à voir les deux compères sollicités de toutes parts par les éditeurs américains. Alors que Jock venait de tailler ses griffes à Wolverine et qu'Andy Diggle préparait un nouveau casse pour le Maître voleur, ils ont pris le temps de venir à la rencontre de leur public français lors de l'édition 2014 du festival d'Angoulême. Ils étaient notamment présents pour parler de leur dernière collaboration, Snapshot, un thriller moderne saupoudré de velléités politiques. Retour sur une rencontre que l'on vous propose pour la première fois sur le site par écrit et en vidéo (non doublée) pour les amateurs de version originale...
interview Comics
Andy Diggle et Jock
Réalisée en lien avec les albums Green Arrow, Snapshot, Daredevil - L'homme sans peur – 100% Marvel, T23
Bonjour Jock et Andy Diggle, pouvez-vous vous présenter ?
Jock : Bonjour, mon nom est Jock, je... dessine (rires). Je suis ici, à Angoulême, avec Andy Diggle pour présenter notre nouveau comic book, Snapshot, qui sort chez Urban Comics.
Andy Diggle : Salut, je suis Andy Diggle et j'écris des comic-books. Moi et Jock, on vient juste de réaliser qu'on travaille ensemble depuis 15 ans, maintenant. Ça parait être un sacré bout de temps, hein ? Et je suis très enthousiaste car c'est la première fois que je viens à Angoulême et que je peux voir tout ce qui se fait. Aux USA, la bande dessinée, c'est surtout des super-héros tandis qu'ici, c'est tout le reste et je préfère.
Quel regard portez-vous sur votre première collaboration, The Losers ?
Jock : J'en suis très fier. C'était notre première série régulière sur le marché américain. On ne savait pas vraiment ce qu'on faisait mais on faisait de notre mieux pour faire un grand comics. On s'est retrouvé d'un coup dans le grand bain et on n'avait pas le droit à l'erreur. Mais c'est une série qui a connu un grand succès, il y a eu une adaptation au ciné et je suis très fier de ce qu'on a fait dessus.
Andy Diggle : Je crois qu'on a eu beaucoup de chance, la première fois qu'on est allé voir les gens de chez DC Comics. On n'a pas commencé à travailler sur des comics pour pouvoir écrire ou dessiner nos super-héros préférés, on voulait faire quelque chose de neuf et on est très chanceux d'avoir eu l'opportunité de faire ça avec The Losers, d'avoir pu créer ce nouveau comics, même chez DC.
Vous avez aussi réalisé l'excellent Green Arrow Année Un...
Andy Diggle : Pour Green Arrow... Dans l'univers des supers héros, il n'y avait pas beaucoup de personnages sur lesquels j'avais envie d'écrire et je n'avais même jamais lu Green Arrow auparavant mais je me rappelle avoir parcouru l'encyclopédie des personnages DC, à la recherche d'un personnage sur lequel je pouvais écrire sans pour autant en venir à me haïr pour ça. Et j'ai vu une image du Green Arrow de Mike Grell, tirée de The Longbow Hunters où on le voit avec sa capuche. C'était un superbe visuel et ça m'a incité à faire des recherches sur le personnage, de découvrir ses origines. Et ses origines se résumaient à un paragraphe alors je me suis dit "Hey, je veux connaître ses origines ! Est-ce que quelqu'un les a écrites ?". Il m'est alors paru évident que je devais le faire. En plus, ça me permettait d'écrire une histoire avec un personnage célèbre tout en évitant ce que j'ai en horreur comme les super-pouvoirs, les costumes... Je préfère les choses plus réalistes alors on a fait ça à la manière d'un thriller d'action. C'est plus tard que j'ai réalisé, d'ailleurs, que les quelques héros sur lesquels j'ai travaillé, quand j'étais à DC, étaient dépourvus de super-pouvoirs : Batman, Green Arrow et Adam Strange. Ce sont des hommes certes extraordinaires mais il ne volent pas, n'ont pas des lasers qui sortent des yeux... Je trouve difficile de compatir avec de tels personnages.
La série télé Arrow reprend énormément d'éléments de votre comic book...
Jock : En effet, on ne savait pas qu'ils se servaient de notre histoire comme base. Je n'ai vu que le premier épisode et il y avait beaucoup de visuels tirés de Green Arrow Année Un. J'ai le coffret blu-ray mais je n'ai pas encore eu le temps de le regarder. C'est bien ?
Andy Diggle : Je n'ai vu que les premiers épisodes et ça a l'air correct, bien même. C'est très flatteur qu'ils aient fait ouvertement référence à notre travail et utilisé une de nos créations, China White, de manière récurrente. Ils ont même donné mon nom à un des personnages, ce qui est flatteur mais aussi un peu étrange. La seule chose que j'aimerais voir changer c'est que ça a l'air un peu trop sérieux, par moments. L'Oliver Queen des comics est un gars marrant, il a un sens de l'humour et j'aimerais voir ça à l'écran parce que, bon, le type ténébreux et tourmenté... Peut être parce que j'ai écrit sur pas mal de personnages ténébreux et tourmentés moi-même et que j'en suis fatigué (rires).
Vous avez aussi œuvré sur Daredevil tous les deux... (NDR : Jock ne faisait que les couvertures)
Andy Diggle : Non, c'était très flatteur et c'est un titre prestigieux. Brian Michael Bendis a gagné plein de récompenses sur son run et il a été suivi là-dessus par Ed Brubaker qui est un de mes auteurs favoris. Alors prendre le relais de ces gens-là, c'était très impressionnant. Et je ne sais pas si j'étais l'homme de la situation; comme je l'ai dit, je n'ai pas d'affinité avec les super-héros alors j'ai fait de mon mieux mais je ne sais pas si j'ai fait ce qu'attendait le lectorat. J'ai fait ce grand cross-over, Shadowland, qui a été une des rares fois où Marvel a été très spécifique sur ce qu'ils souhaitaient et je ne sais pas si j'ai réussi à bien restituer tout ça. Mais à la fin de mon run, je voulais finir en beauté avec Daredevil Reborn où on a viré le costume et centré le récit sur Matt Murdock plutôt que Daredevil... Mais j'ai été très heureux de travailler avec Davide Gianfelice là dessus ; on a travaillé ensemble sur deux ou trois ouvrages et dès que j'ai vu son travail sur Northlanders j'ai su que je voulais bosser avec lui. On est devenus bons amis depuis. Finalement, c'était ce dont j'étais le plus fier avec Daredevil, cette conclusion sous forme de mini-série. J'écrirais volontiers quelque chose sur Matt Murdock plutôt que sur Daredevil mais bon, ce n'est que mon avis.
Ensuite, il y a eu Snapshot...
Andy Diggle : Snapshot est le premier travail indé que l'on ait fait et c'est la raison pour laquelle on a entrepris de travailler dans le monde des comics : créer et raconter nos propres personnages et nos propres histoires. C'est une sorte de court thriller à la Hitchcock avec ce gamin bossant dans un magasin de comics qui trouve un téléphone portable sur lequel se trouvent des photos de victimes de meurtres. Le téléphone s'avère appartenir à un tueur à gages qui souhaite le récupérer. Et ce gamin, c'est l'opposé des durs-à-cuire que j'avais l'habitude de décrire jusqu'à maintenant: c'est pas un dur, il n'est pas courageux et pas particulièrement débrouillard. C'est un type normal, comme moi, complètement à la ramasse, poursuivi par ce tueur sans pitié. C'était très marrant à faire et très libérateur d'une part de travailler de nouveau avec Jock parce qu'on a une relation très saine au boulot et je lui fait une totale confiance et aussi, d'autre part, de pouvoir librement raconter l'histoire que l'on souhaitait raconter. Je pense que c'est le type de choses que vous réalisez, en France : une BD de genre.
Jock : On a projeté de faire Snapshot pendant près de 5 ans. Andy m'en parlait à chaque fois qu'on allait prendre un verre et je lui répondais toujours que c'était le comics que je voulais illustrer. Il nous a juste fallu quelques années avant que nos agendas s'alignent et nous permettent de travailler ensemble dessus. C'est très facile pour moi de travailler avec Andy : ses scripts sont très faciles à assimiler et c'est toujours un plaisir de les illustrer. On a été très contents que Snapshot voie le jour et c'est aujourd'hui disponible chez Urban Comics (rires).
Andy Diggle : Je dois dire que je suis très heureux de la manière dont Urban a publié nos ouvrages, en particulier Snapshot. La qualité du papier, la couverture... Ils ont fait un très beau travail avec le design et du coup l'édition française est bien mieux réussie que l'édition US.
Snapshot est en noir et blanc, pourquoi un tel choix ?
Jock : On pensait que ce serait colorisé mais c'est d'abord sorti au Royaume-Uni, dans le magazine Judge Dredd, une publication parallèle à 2000A.D.. Or, c'est imprimé en noir et blanc, là-bas. Je pensais qu'on le passerait en couleurs pour le marché américain, chez Image Comics. Mais quand est venu le moment de l'impression, j'ai réalisé que j'avais dessiné expressément pour du noir et blanc - on aborde les illustration différemment suivant que cela soit destiné ou non à rester en noir et blanc. On s'est alors demandé si on devait le laisser comme ça ou non et on a fait une sorte de sondage via Twitter et le résultat a été 50/50, certains adoraient le noir et blanc, d'autres pensaient qu'il fallait tout colorier. Et le noir et blanc se prêtait bien à l'histoire, aussi: c'est très brut, tendu, avec beaucoup de contrastes que la colorisation risquait d'atténuer. On a alors décider de laisser le noir et blanc et quasiment toutes les personnes que j'ai pu rencontrer ce weekend m'ont dit avoir apprécié le fait que les illustrations aient été en noir et blanc donc on a, a fortiori, pris la bonne décision.
Snapshot est aussi une critique de l'économie d'aujourd'hui. A quand un récit politique ?
Jock : on te l'a souvent demandé, ça.
Andy Diggle : Oui mais je n'aime pas être didactique dans ce que je fais et dire aux gens quoi penser, c'est d'un ennui. Or, je suis un amuseur, je veux divertir le lecteur et je n'ai pas de prétention à ce sujet. Mais oui, j'aime apporter un petit plus, un peu de cœur mais aussi un peu de réflexion. Une bonne histoire doit avoir un sujet de fond, moins évident, et avec Snapshot j'ai... J'ai failli vous parler des détails concernant la conspiration dans laquelle se trouve plongé le héros mais je ne veux rien dévoiler aux lecteurs mais, par exemple, j'aborde certains aspects du système bancaire, après tout les banques font d'excellents vilains modernes vu comment ils ont nous ont mis l'économie mondiale à terre. J'ai songé à donner le rôle de méchant à la NSA, avant même l'affaire Snowden. Mais tout le monde en avait tellement marre du sujet avec les retombées de la guerre en Irak, dont j'avais déjà parlé dans The Losers d'ailleurs, que j'ai décidé de ne pas incorporer ces ramifications politiques, ça aurait saoulé les gens. J'ai donc laissé tomber l'angle NSA et c'est après que le scandale Edward Snowden a éclaté et que je me suis dit que j'aurais du persister, ça aurait été synchro avec l'actualité ! Mais, politique ? Je ne sais pas... Ce n'est pas une approche délibérée de ma part, je crois que ça vient comme ça, du fait que j'ai une vision du monde qui est assez cynique. Mais tu ne peux pas faire ça avec Spider-Man, par exemple, ça ne s'y prête pas et ce serait prétentieux et inapproprié. Mais quand tu as les mains libres, créativement parlant, je crois que ça arrive plus ou moins naturellement.
Jock, tu as réalisé une saga de Savage Wolverine...
Jock : Je trouve que le personnage de Wolverine s'y prête mieux. Je viens juste de finir un récit de Superman contre le Joker avec Max Landis, le scénariste du film Chronicle. Et je trouve que Superman est difficile à illustrer car mon dessin est plutôt brut, anguleux et sale alors que Superman est propre, lisse et bien défini. A côté, Wolverine, je le trouve très facile à dessiner. Mais oui, ça faisait un moment que je souhaitais scénariser en plus d'illustrer une histoire et Marvel m'en a donné l'occasion. Ça été ardu mais j'aimerais vraiment le refaire car c'était très gratifiant d'avoir le contrôle total sur un projet, d'autant plus avec un personnage important comme Wolverine.
Andy, tu travailles aussi sur Le maître voleur avec Robert Kirkman et Shawn Martinbrough...
Andy Diggle : C'est mon boulot rêvé ! Je m'éclate tellement avec Le maître voleur, c'est exactement le genre d'histoires que j'aime écrire. Ça été un vrai coup de chance: je dînais à Londres, il y a quelques années, avec Eric Stephenson, l'éditeur d'Image Comics, ainsi qu'avec d'autres auteurs. Et après ça, alors qu'on prenait un verre, je lui ai dit que j'aurais aimé lui pitcher quelques histoires parlant de criminels, pour Image, car c'était le genre de choses que je souhaitais faire. Il m'a dit qu'ils cherchais un auteur pour Le maître voleur et si j'étais intéressé. On avait un peu bu et je ne l'ai pas pris au sérieux alors je lui ai dit ce serait génial mais je ne m'attendait pas à ce qu'il y donne suite. Puis, dès qu'il est rentré, il m'a envoyé un email me disant que c'était bon. Le truc c'est que Robert Kirkman, l'auteur de The Walking Dead, a en quelque sorte rédigé la Bible du maître voleur et il a décrit de manière très générale la trame des premières années. Et il souhaitait exploiter l'expérience qu'il avait acquise sur l'écriture de la série télé The Walking Dead avec d'autres auteurs et l'appliquer à ses collaborations avec d'autres auteurs sur l'écriture du maître voleur. Deux têtes valant mieux qu'une et six têtes valant mieux que deux, etc. Le premier arc a donc été écrit par Nick Spencer, le second par James Asmus et je suis arrivé pour le troisième arc qui concernait le casse à Venise, qui était l'objectif visé tout au long des arcs précédents. Kirkman me qualifiait de Maître du Casse parce qu'il avait lu ce j'avais écrit dans le genre, notamment dans The Losers, et il pensait que j'étais parfait pour le job. Robert devait écrire le quatrième arc en personne mais il est débordé avec la série The Walking Dead et son spin-off en cours de préparation. La série télé Le maître voleur est dans les cartons depuis un moment, aussi, alors il n'a plus du tout le temps d'écrire cet arc et il m'a donc demandé si je pouvais continuer de manière régulière. Je donc l'auteur officiel sur Le maître voleur ce qui est très cool. C'est illustré par Shawn Martinbrough, un excellent illustrateur. Il a d'ailleurs écrit un livre sur comment illustrer un comics du genre Noir et il est donc parfait pour dessiner un comics sur une bande de voleurs. Donc oui, je m'éclate et c'est vraiment ce que j'aime faire. ça reste du temporaire car c'est la propriété de Robert mais c'est un chouette patron et il me laisse faire ce que je veux. J'aimerais que Le maître voleur... trouve son public en France car ça m'y semble plus adapté qu'au public US.
Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Jock : on a commencé à en parler ce weekend mais il n'y a encore rien de concret. J'ai commencé sur un comics intitulé Wytches pour Image Comics, avec Scott Snyder qui a écrit Sombre reflet sur Batman. Wytches sort en septembre et on est tous les deux occupés au moins pour l'année à venir mais oui, on a discuté ce weekend pour voir ce qu'on pouvait faire. Ouais, un truc qui se passerait en France (rires). Un truc neuf ! Trop d'histoires de braquages, tu sais bien que j'aime lire tes scripts là-dessus !
Andy, quelles sont tes influences ?
Andy Diggle : C'est une question à laquelle il est difficile de répondre car je suppose que tout m'influence, tout ce que je vois. Quelqu'un a demandé à John Wagner d'où lui venaient ses idées et il a répondu "Les infos à la télé". Je crois que beaucoup de mes idées me viennent en lisant les journaux ou bien en regardant les infos à la télé. Mais sur le plan de la créativité, je pense que John Wagner a une très grande influence sur moi. Je veux dire, le type a créé Judge Dredd et son ton et sa vision du monde ont eu une grande influence. Mais bien sûr, aussi, les grandes pointures comme Frank Miller ou Alan Moore... James Cameron, aussi, bizarrement. C'est drôle à dire vu qu'Avatar n'est probablement pas le meilleur film du monde, mais à ses débuts avec des films comme Terminator... C'est une parfaite combinaison d'action et de réflexion et ça montre que ce n'est pas parce que quelque chose est divertissant que ça doit être stupide et son écriture est vraiment solide sur ces œuvres-là. Il y a aussi un type dénommé Troy Kennedy Martin auquel je pensais pas plus tard que ce matin. Il avait écrit le scénario de la série Edge of Darkness pour la BBC. Il a aussi écrit la première version de Braquage à l'Italienne ainsi que De l'Or pour les Braves. Ce sont aussi de très bons films de voleurs, très drôles et divertissant mais il ont aussi un aspect sombre et sont très politisés. Je crois que le premier script que j'aie jamais lu a été celui d'Edge of Darkness. Au final, je crois que tout ce qu'on lit va se mélanger dans le bouillon cérébral et on peut constater que mes histoires sont très influencées par les films, au moins autant que par les comics. Je n'ai pas grandi avec les comics US, j'ai grandi en lisant 2000A.D. et c'est quelque chose dont je discutais avec Jock : je crois que 2000A.D. coule dans nos veines et le ton et l'attitude de cette publication ressort de nos œuvres. Cette combinaison d'action et d'enthousiasme, de violence extrême, d'humour très noir et cette vision un peu tordue de notre monde. Aussi, une défiance générale vis-à-vis de l'autorité, je crois que j'ai acquis ça par le biais de 2000A.D..
Si vous aviez le pouvoir cosmique de visiter le crâne d'un autre artiste pour en comprendre son génie, qui choisiriez-vous ?
Jock : Je ne voudrais pas m'approprier la technique de d'un artiste en particulier car je ne crois pas qu'artiste soit meilleur qu'un autre ; on fait tous notre propre truc. Mais Egon Schiele, oui. J'adore sa façon de dessiner en utilisant si peu de traits tout en étant si expressif. Les traits sont étranges, déformés mais suggèrent toujours des muscles, des os, l'anatomie exacte tout en étant si difformes. Il y a si peu et pourtant ça réussit à dépasser ce que l'on voit, si vous me comprenez. C'est laid mais aussi magnifique, j'adore ça.
Andy Diggle : Cormac McCarthy, je trouve qu'il est à la limite entre le roman et la poésie. D'un côté son style est très simple et de l'autre c'est aussi très touchant d'une manière indescriptible. Et le fait que je n'arrive pas à le décrire en fait de l'Art avec un grand A. La Route est un des livres les plus extraordinaires que j'aie jamais lus et ce qu'il fait avec le langage est extraordinaire. Je suis très, très jaloux de son talent.
Merci messieurs !
Remerciements à Louise Rossignol pour son organisation, à Jean-Philippe Diservi pour sa relecture et à Alain Delaplace pour sa traduction !
Retrouvez également notre première interview avec Jock en cliquant ici !
Amateurs d'interviews en version originale, découvrez l'interview de ces deux artistes en vidéo...