L'histoire :
D'aucuns parmi les humains prétendent qu"il est responsable d'attentats qu'un mystérieux groupe, Psaume 137, revendique. D'autres pensent qu'il est une invention des autorités qui font appel aux fake news pour masquer leur incapacité à protéger la population. La réalité est tout autre car le Hellspawn est bel et bien réel mais il a déclenché une guerre dont il est désormais au centre, en décidant de fermer les zones aveugles, des portails qui servent au Ciel et à l'Enfer de déployer leurs soldats sur Terre. L'intention d'Al Simmons était précisément de tous les éradiquer pour en débarrasser notre monde mais il a sous-estimé la capacité des uns et des autres à se retourner contre lui. Alors qu'une faction de démons menée par le Clown, alias le Violator, n'a qu'en tête que de l'assassiner, d'autres l'appellent au contraire à prendre le trône des Enfers, ce qui lui permettrait de retrouver l'âme de Wanda, sa défunte épouse. Tiraillé entre la mission qu'il s'est fixée et son désir, harcelé par les uns et les autres, il est désormais en mauvaise posture et semble sur le point d'être dévoré par la haine qu'il voue à son destin. Une haine qui n'a jamais cessé de grandir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rien d'étonnant à ce que King Spawn cartonne aux USA puisque le Canadien a à nouveau sorti de sa manche de producteur l'atout numéro un de son anti-héros sorti des Enfers : les graphismes ! Ces épisodes #13 à 18 sont en effet une véritable claque visuelle infligée tout d'abord par Thomas Nachlik puis ensuite Javier Fernandez. Si l'Allemand avait déjà contribué à la série Spawn : The Scorched, il passe ici la deuxième avec des outils digitaux qui font parfois penser au style de Brian Haberlin, en moins figé. Quant à l'Espagnol qu'on ne présente plus aux fans de comics (de Magneto aux X-Men, en passant par Grayson, Supermen et le Batman), il concocte des planches au découpage monstrueux. Si les deux artistes se distinguent assez nettement dans leur style respectif, ils insufflent tous les deux une terrible noirceur au scénario de la série, qui retrouve son essence Fantastique et lugubre, ramenant aussi le récit dans le registre tant aimé par les fans d'un thriller angoissant. Côté écriture, on est dans le classique McFarlénien, avec une idée-maitresse qui va justifier tout un run, si ce n'est la série « King » en elle-même. Spawn a refermé les zones aveugles, ces passages surnaturels poreux, qui permettent au créatures de Dieu et aux démons de faire des allers-retours sur Terre. Résultat, ils sont tous enfermés et le Spawn a l'intention de les éliminer les uns après les autres pour en débarrasser notre monde. Mais là où ça se complique, c'est d'une part que toutes ces entités vont se retourner contre lui, mais surtout qu'en procédant de la sorte, il s'est coupé de sa bien aimée Wanda. Le voici soumis à un dilemme, accomplir la mission qu'il s'est fixée ou prendre le tône des Enfers, vacant depuis qu'il a tué son seigneur et maître, Malebolgia pour rejoindre et pouvoir protéger sa bien aimée. Traqué de toutes parts, en proie à la paranoïa, sa rage sera l'occasion ppur le lecteur d'assister à des combats monstrueux, quand ses ennemis se sont multipliés. Si Jesus distribuait et multipliait le pain, Spawn les distribue à tout va ! Vous l'avez compris, si vous êtes de la génération1.0 de la série,vous allez y retrouver vos petits et si vous n'avez pas encore goûté à la saveur sombre du Hellspawn, cette série pourrait bien être une porte d'entrée, une porte qui mène aux Enfers, bien sûr !