Avec la motivation, on parvient à tout. C'est ce que c'est dit Todd McFarlane lorsqu'en 1988, au début de sa carrière, il a choisi de réaliser le dessin, l'encrage et l'histoire de la série Spider-Man. Une véritable épreuve de force qui durera plusieurs années. Devenu progressivement l'un des artistes les plus populaires de Marvel, il choisit de quitter l'éditeur pour fonder Image Comics avec d'autres grands noms comme Jim Lee ou Marc Silvestri. Dans ce nouveau cadre, l'artiste s'épanouit et lance un nouveau personnage Spawn qui reste à ce jour l'un des plus populaires du médium mais aussi l'une des séries les plus anciennes du marché. Todd McFarlane enrichira son univers avec des séries dérivées comme The Dark Ages, Les architectes de la peur ou encore Sam & Twitch. Véritable dénicheur de talent, l'artiste s'est entouré de futurs grands noms comme Brian Michael Bendis, Greg Capullo ou dernièrement Szymon Kudranski pour œuvrer sur l'univers de Spawn. Todd McFarlane participe quelques années plus tard à la création de Haunt, un nouveau titre co-créé avec Robert Kirkman, Ryan Ottley et Greg Capullo, qui rencontre un certain succès lui-aussi. Dessinateur, encreur, scénariste, éditeur, chef d'entreprise, designer de jeux vidéo ou encore producteur, Todd McFarlane est un des géants du comics. Alors que son temps était limité et au lendemain d'une réunion importante concernant le futur de Spawn au cinéma, nous avons pu nous entretenir longuement avec lui...
interview Comics
Todd McFarlane
Réalisée en lien avec les albums Spawn - La saga infernale T4, Spawn, Sam & Twitch T3, Haunt T5, Spawn – Archives, T1
Bonjour Todd McFarlane, comment as-tu débuté dans la bande dessinée ?
Todd McFarlane : Quand j’étais jeune, je voulais réussir dans l’industrie des comics et on m’a donné cette opportunité. J’ai eu la chance de travailler dur et ce travail à payer en me permettant de dessiner des personnages très connus : Batman, Hulk et Spider-Man. C’est ce personnage de Spider-Man qui a développé ma carrière car j'ai pu enrichir un peu le personnage et son design.. C'était une époque assez volatile dans l'industrie et cela a catapulté ma carrière. Cela m’a permis sur le long terme de fonder Image comics et de créer un personnage original nommé Spawn, qui m’appartenait totalement en terme de droits et dont j'avais eu l'idée dès le lycée. Maintenant nous faisons plein de produits dérivés tels que des jouets, des films. J’ai beaucoup de chance.
Tu as eu du succès très jeune dans l'industrie du comics. Dès 1988 et ce, 4 ans après tes débuts professionnels, lorsque tu as révolutionné un personnage iconique tel que Spider-Man. Quel regard portes-tu sur tes débuts ?
Todd McFarlane : En 1988, quand j’ai commencé à travailler sur Hulk, Marvel cherchait un artiste qui pouvait rester longtemps sur la série. Même chose sur Spider-Man. Quand j’ai repris Spider-Man, j’ai accepté de le faire pour un certain moment. Le truc pour moi n’a pas consisté à respecter les deadlines ou à être déférent envers le personnage mais à m’amuser avec. Comme si je recréais Hulk. Pour Spider-Man, je me suis focalisé plus sur l’aspect araignée que sur l’homme. Pour moi, c’était grande araignée / petit homme (NDR SPIDER-man). J’ai agrandi les yeux de son costume, j’ai accentué l’aspect toile du costume en rajoutant par exemple des toiles sous les aisselles J’ai réinventé la façon dont la toile sortait, j’ai lui ai fait prendre des poses plus étranges, plus inhabituelles. Ce à quoi le public a répondu positivement ! Ce qui est étrange, car je faisais ça pour m’amuser moi mais pas pour le public. A chaque fois que je m’asseyais devant la planche, j’essayais d’amuser d’abord Todd puis ensuite le reste du monde parce que je savais que j’allais m’asseoir à mon bureau pendant 10 heures d’affilée. Le truc est que ce qui m’a amusé a fonctionné chez les gens et du coup les boss m’ont dit que je faisais un truc différent et que je devais continuer !
A une période, tu as assumé le dessin, le scénario et l'encrage. C'est assez dingue. Comment as-tu fait ?
Todd McFarlane : Bonne question. Je dis toujours aux gens : si tu dessines seulement, le livre sort tous les mois donc tu as 30 jours ! Si tu dis, je fais l’encrage... Ok tu peux faire les deux mais tu as toujours 30 jours. Et si tu dis, je veux faire le scénario, on te dit super mais tu as toujours 30 jours. C’est une des raisons qui font que beaucoup d'auteurs ne font qu’une des trois activités et pas les trois. Pour réussir, j'ai du m’organiser dans mon travail : je passais la première semaine du mois à écrire les grandes lignes de l’histoire, la seconde à faire un crayonné très grossier, il me restait donc deux semaines pour faire le dessin et l’encrage. Je me suis entrainé à faire les deux en même temps. J'ai eu la chance de parvenir à en être capable durant de longs mois.Il faut dire aussi que je n'avais pas de temps libre et que je travaillais à longueur de journée, même les weekends.
Tu étais un titan à cette époque !
Todd McFarlane : (rires) Oui ! On peut dire ça. Je n'avais pas encore de femmes ni d'enfants surtout. En fait, il m'arrivait de ne pas réussir à travailler une journée mais cela impliquait que j'en fasse le double le lendemain. J'ai tout fait pour éviter ce supplice supplémentaire.
Ensuite, en 1992, tu as quitté Marvel pour fonder Image Comics avec d'autres stars du comics comme Marc Silvestri ou Jim Lee et avec le succès que l'on connaît. Seulement, avant d'être une réussite, avais-tu peur qu'Image Comics ne plaise pas ?
Todd McFarlane : Euh... non ! En fait, lorsque l'on a fondé Image Comics, on ne s'est pas dit que l'on voulait être les nouveaux numéros 1, sinon on aurait échoué. Nous avons voulu avoir le meilleur début possible et que l'entreprise soit viable. Évidemment, nous souhaitions par dessus-tout que nos lecteurs ou nos fans nous suivent. Quand j'ai choisi d'arrêter Spider-Man et de créer le personnage de Spawn, je voulais donner envie aux gens de nous suivre. Nous avons tous essayé de créer l'envie chez les lecteurs de suivre les artistes et pas forcément les séries qu'ils suivaient depuis si longtemps. Notre objectif était vraiment de récupérer une petite partie des ventes réalisées par nos concurrents. C'est peut être cette volonté qui a fait que l'on a trouvé le succès.
A l'instar de Marvel ou de DC Comics, Image Comics a développé dès le départ une forte identité, il y a une sorte d'esprit Image. Comment l'expliques-tu ? Quelles sont les caractéristiques d'une série Image ?
Todd McFarlane : Et bien, en 1992 lorsque nous avons fondé Image Comics, nous venions tous de séries de super héros et il semblait logique que l'on propose des titres du même genre. Nous avons chacun imaginé des séries mais toutes n'ont pas fonctionné de la même façon alors nous avons réfléchi à la façon dont Image Comics pourrait évoluer et surtout vers quoi nous pourrions aller à ce moment là. Nous avons lancé des récits très différents où il n'y avait pas de super héros, ce à quoi les lecteurs n'étaient pas habitués. Pendant quelques années, nous n'avons pas eu de grands succès mais cela a fini par payer. Aujourd'hui, Walking Dead est notre plus gros succès et il n'y a aucun super héros dedans. Image Comics a un catalogue très riche maintenant avec de la science-fiction, de l'horreur, plein de genres, y compris des super héros ! Je suis très fier de continuer à offrir aux lecteurs une expérience variée comme celle qu'Image Comics peut leur offrir. Je n'interdis à personne de lire Spider-Man ou Batman mais nous avons aussi de bonnes histoires. Et surtout, aujourd'hui nous avons une place qui n'existait pas avant.
Comment as-tu créé Spawn ?
Todd McFarlane : J'avais 16 ans, j'étais au lycée et je rêvais de devenir professionnel dans les comics. J'étais le genre de type qui aimait la science-fiction, Star Wars et des super héros comme Batman. Je voulais avoir pour point de départ l'histoire d'un homme vraiment amoureux de sa femme et qui malgré la mort serait prêt à subir toutes les tortures pour la retrouver. Enfant, j'adorais Batman et ses apparitions avec la cape déployée et cela a probablement été une sorte de réminiscence. Tout comme les nombreux éléments de science-fiction. Quand on a commencé Image Comics, nous cherchions tous de nouveaux personnages et j'ai proposé une histoire de science-fiction aux autres artistes mais ils n'étaient pas très fans, ils préféraient miser sur un héros en costume. J'ai revu mon idée et j'ai mélangé le tout pour faire le Spawn que vous connaissez. J'ai conservé les éléments qui plaisaient sur Spider-Man, avec une carrure plus imposante et une aura démoniaque. J'aimais bien le côté "enfer et paradis" et je me suis basé dessus pour faire l'histoire de ce personnage.
Parmi tous les artistes avec qui tu as collaboré sur la série Spawn, lequel t'a donné les meilleurs souvenirs ?
Todd McFarlane : De façon évidente, ce serait Greg Capullo. Il est l'artiste le plus incroyable que j'ai vu en plus de 20 années dans le business des comics. Je suis tellement fier qu'il ait travaillé sur ma série, il dessine si facilement et tout ce qu'il fait est brillant. Greg Capullo est celui qui a le mieux imaginé mon Spawn. Son style influencé par John Buscema est extraordinaire, ses personnages font vraiment massifs et méchants. Il a un don incroyable pour le story-telling. C'est aussi l'artiste qui a le plus travaillé sur Spawn ! Et c'est un type fantastique !
Depuis l'épisode 200, publié au sein de la saga infernale, nous avons découvert un nouveau dessinateur talentueux en la personne de Szymon Kudranski. Comment l'as-tu découvert ?
Todd McFarlane : En fait, aujourd'hui mon travail principal est de trouver les nouveaux talents en terme d'écriture ou de dessin. Lorsque j'ai commencé à chercher un nouvel illustrateur, j'ai vu de nombreux artistes mais 95% n'avaient pas ce quelque chose qui m'impressionne. Szymon Kudranski avait ce truc. Je l'ai découvert avec une illustration qu'il a faite, une sur Batman. Je l'ai contacté et je lui ai demandé s'il ne savait dessiner que Batman et il m'a dit que non. Je lui ai demandé s'il serait intéressé de faire une série avec moi et il était partant. Au début, je pensais à Szymon Kudranski pour Haunt. Je lui ai dit que s'il travaillait en digital c'était bon pour moi. Ce n'était pas le cas pour lui. Il s'y est mis et m'a montré ses premiers résultats sur Spawn. C'était brillant. Nous avons fait plusieurs essais et il était parfaitement capable de tenir la cadence d'une série. Szymon Kudranski a eu une opportunité et nous avons du arrêter. Lorsqu'il a terminé, nous avons repris et ce n'est que lorsque le travail était bien avancé que je lui ai dis qu'il ne travaillait plus sur Haunt mais sur Spawn. Avec son style unique et son approche très cinématographique, cela ne pouvait que relancer l'intérêt des lecteurs et de moi-même pour la série. Et puis j'adore les grandes ombres qu'il utilise pour mieux surprendre le lecteur. Je suis très content qu'il soit présent sur Spawn.
Dans les premiers épisodes de la Saga infernale de Spawn, nous avons pu découvrir un nouveau venu dans le monde des comics : Will Carlton. Pourquoi avoir choisi de publier sous un autre nom ta propre série ?
Todd McFarlane : (rires) Cela m'a servi à tester les lecteurs. J'essaie toujours de m'amuser lorsque je fais des comics, alors quand ce nouveau départ s'est présenté pour la série, j'ai voulu montrer aux gens que Todd McFarlane était encore inspiré par ses personnages. Lorsque j'ai fait Spider-Man, de nombreuses personnes auraient voulu que je ne fasse que du Spider-Man. avec Spawn, c'est un pareil. Je voulais tenter de nouvelles choses. Et puis avec Szymon, les choses se passent si bien. Je lui ai même demandé s'il était prêt à battre le record de Greg Capullo sur la série en faisant 200 épisodes au dessin.
Spawn a généré de nombreux spin-offs comme Sam & Twitch, Curse of the Spawn ou le monstrueux The Dark Ages. En prévois-tu d'autres à l'avenir ?
Todd McFarlane : Je ne veux plus abuser du concept de Spawn. Je sais que les fans ont apprécié certaines séries mais je ne sais pas si à l'avenir il pourrait y en avoir d'autres. Je peux te dire que nous avons introduit le personnage de Haunt dans Spawn, car il correspond bien à la vision moderne que l'on propose en ce moment. Ensuite, je ne peux pas forcément lancer de nouvelles séries si le concept ne plaît pas au public. Aujourd'hui, la série Spawn fonctionne suffisamment mais si il y avait d'autres spin-offs, je ne suis pas certains qu'ils trouveraient leur public. Peut être que cela changera lorsque le nouveau film sortira, peut être qu'il y aura un nouveau concept dedans, on verra.
En France, Spawn reste un des héros les plus appréciés et le lectorat français a même eu la chance d'avoir deux récits créés par des auteurs du cru. As-tu eu un regard sur le travail d'Aleksi Briclot ?
Todd McFarlane : Honnêtement, j'en suis ravi. A l'origine, on m'a montré quelques essais et j'ai trouvé ça plutôt bien. J'ai donné mon accord et à mesure que l'on m'envoyait de nouvelles planches, je trouvais le résultat de plus en plus en incroyable. Le second album, "Les architectes de la peur", m'a clairement impressionné. Je trouvais ça incroyable que l'on puisse le sortir chez Image Comics. C'est très amusant de voir des artistes, dessinateurs ou scénaristes, s'éclater dans mon univers. J'avais même pensé à Aleksi Briclot pour reprendre Spawn mais il ne pensait pas pouvoir tenir la cadence. J'espère qu'il y aura d'autres projets de ce type à l'avenir. Peut être !
En collaboration avec Robert Kirkman, Ryan Ottley et Greg Capullo, tu as lancé Haunt. La série a bien fonctionné mais s'est arrêtée après le cycle de Nathan Fox et de Joe Casey. La série Haunt est-elle terminée ?
Todd McFarlane : Je sais que de nombreux lecteurs sont fans de Haunt que j'ai co-créé avec Robert Kirkman. La série a bien marché mais les derniers épisodes beaucoup moins. Je m'étais éclaté à créer ce personnage et j'avais peur de ne plus le voir. J'ai donc réfléchi à la possibilité de l'inclure à l'univers "enfer et paradis" de Spawn. Si tu interroges quelqu'un, il a plus de chance de connaître Spawn que Haunt. Pour que je puisse permettre cette arrivée dans Spawn, j'ai du réaliser le dernier épisode de Haunt. Je ne ferme cependant rien pour l'avenir, Haunt est en pause pour l'instant, le temps de trouver la bonne équipe et la bonne approche.
Sur Haunt, tu as retrouvé Greg Capullo. Qu'est-ce que cela t'a fait ?
Todd McFarlane : Tu sais, lorsque je cherchais un artiste pour Haunt, j'avais proposé à Greg Capullo de le faire. Il ne le sentait pas trop, il avait peur de ne pas pouvoir retrouver le goût pour le dessin de comics. Nous avons donc travaillé ensemble les artworks de Haunt, c'est une étape que Greg a toujours adoré. Je l'ai forcé petit à petit à interpréter les personnages que l'on essayait de créer avec son propre style. Lorsque la série allait être lancée, il ne voulait pas se charger des dessins, c'est donc Ryan Ottley qui s'en est chargé. Comme Greg et moi voulions quand même que les personnages ressemblent à ceux que l'on avait imaginé, nous avons pensé que Greg pourrait faire l'encrage. Ryan n'était là que temporairement et je devais trouver un remplaçant pour les autres épisodes. A mesure que Greg encrait, le goût de refaire des comics lui est revenu et il a voulu faire Haunt. J'étais heureux !
Régulièrement, les artistes qui ont travaillé pour toi comme Greg Capullo, Brian Michael Bendis ou Tony Daniel ont tous eu un succès énorme par la suite. Peut-on parler d'une école McFarlane ?
Todd McFarlane : Tu sais, j'aimerais dire que j'ai un très bon œil sur le travail des artistes. La série Sam & Twitch m'a permis de lancer des artistes dans lesquels je croyais énormément. Beaucoup étaient encore jeunes dans le métier et je ne leur ai donné que des conseils simples où ils devaient tout faire pour respecter les délais et s'éclater avec ce qu'ils faisaient. Je leur disais que cela les rendraient meilleur au fur et à mesure. Je suis très fier de voir certains artistes qui ont collaboré avec moi travailler aujourd'hui sur des séries majeures, je ne pense pas que cela est du à une influence de ma part. Je ne sais pas si mes conseils des débuts leur ont servis non plus ! Ils avaient juste du talent, énormément.
As-tu toujours le temps de lire des comics ?
Todd McFarlane : C'est assez compliqué pour moi. J'ai ma famille, le base-ball, le hockey, la production de films, les toys. J'ai énormément de travail et mes journées ne me permettent plus de lire comme je voudrais. En plus, le succès de Walking Dead a ajouté de nouvelles tâches à ma société, puisque nous devons réfléchir à de nombreux produits dérivés. Et puis je jette un regard sur les séries que l'on produit comme Tony Chu.
Si tu avais le pouvoir de visiter le crâne d'un autre auteur pour en comprendre le génie, qui irais-tu visiter ?
Todd McFarlane : Je suis très heureux avec ce que j'ai dans ma tête (rires). Je ne pense pas qu'il serait utile d'aller voir ce qui se passe chez les autres car cela signifierait que l'on perd toute la magie de leur création lorsqu'on la découvre.
Peut-on espérer te revoir sur une série continue à l'avenir ?
Todd McFarlane : En fait je ne sais pas trop quoi te dire. je n'ai pas le temps et parfois je le trouve pour faire de l'encrage ou réaliser un épisode ou des couvertures. Je voudrais bien revenir sur une série continue si je trouve la motivation et l'histoire qui vont bien. Pas forcément une histoire longue mais quelques épisodes, oui. Faut-il que ma femme soit d'accord (rires). Et puis est-ce que je serais capable de créer un personnage aussi populaire que Spawn, je ne sais pas. L'exercice de l'écriture me comble suffisamment pour l'instant.
Comptes-tu revenir en France prochainement pour saluer tes fans ?
Todd McFarlane : En fait, j'y étais au début du mois d'août, à Paris exactement. Je suis venu pour le travail. Je réalise quelques illustrations pour la compagnie de jeux vidéo Ubi Soft sur le jeu Assasin's Creed IV. Je me suis chargé du design du personnage et de l'ambiance graphique de ces visuels. J'aime bien travailler avec les jeux vidéo, c'est toujours très intéressant. Les fans français ont toujours été très gentils avec moi. Pour le film Spawn, il y aura un acteur français, c'est certain, dans le casting.
Merci beaucoup Todd !
Todd McFarlane : Merci à toi !
Remerciements spéciaux à Thierry Mornet (sans qui l'interview n'aurait pu se faire), à Jennifer Cassidy (pour sa gentillesse et son organisation), à Alain Delaplace (pour la traduction) et à Jean-Philippe "Hellspawn" Diservi et Guillaume "Violator" Clavières (pour leur assistance indéfectible).