L'histoire :
Cet album contient les épisodes 219 à 224 de la série.
- Au moment où Al Simmons s'est supprimé, Jim Downing s'est réveillé d'un coma de plusieurs année. L'un s'est libéré de la malédiction du Hellspawn et l'autre en est désormais le porteur. Downing ne comprend pas ce qui a pu lui arriver, pas plus que les pouvoirs dont il est investi. Amnésique, il se lance sur la piste de son passé mais se heurte à bien des manifestations surnaturelles. Bludd le Vampire, le Clown/Violator, un démon mineur mais puissant ainsi que son maître, Malebolgia, seigneur d'un plan de l'Enfer, tentent de le manipuler, voire de le détruire. Aucun d'entre-eux n'y arrivera et le courroux du Hellspawn va sonner comme le glas...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le reboot du Spawn continue d’égrener les secrets de Jim Downing, le nouveau porteur de la malédiction. Avec le retour aux affaires du créateur d'Image Comics, prétendre que l'équipe artistique est renouvelée relève un peu de l'intox, car Todd McFarlane se cache aussi derrière le pseudo de Jonathan David Goff ! Donc le renouveau, le vrai, vient de Szymon Kudranski, qui a complètement bouleversé la charte graphique de la série, avec son style photo-réaliste, son cadrage cinématographique et ses effets de lumière époustouflants. Il enchaîne épisode sur épisode avec une régularité et une qualité incroyables. Une fois de plus, il porte la série, dont la narration alterne le bon et le moins bon. Ajoutez à cela un parti pris de l'éditeur de réunir cinq épisodes par volume, ce qui ne correspond pas toujours au rythme de l'histoire, et on aura un début d'album assez poussif. Il ouvre en effet avec un fight surnaturel, où le Spawn met une sacrée raclée au Streum. Une entrée en matière étrange si on ne la recolle pas à l'opus précédent. Et puis après cela, l'histoire bascule (à nouveau) du côté du thriller. Cette alternance entre fantastique/horrifique et polar noir est depuis toujours le propre de la série et cette Saga infernale en radicalise le ton. Presque toute la seconde moitié de l'album est consacrée à un interrogatoire façon Guantánamo et l'atmosphère est saisissante. Là où certains dialogues alourdissaient le rythme, toute cette partie relève du tour de force narratif. Comme, en plus, l'album termine sur un excellent cliffhanger qui remet en selle le redoutable Jason Wynn, on se dit que malgré quelques coups de moins bien par-ci par-là, on attend la suite avec impatience ! Et un coup de chapeau à Szymon Kudranski pour offrir à ses fans français une jolie couverture inédite !