L'histoire :
New-York, à Noël. La ville est en pleine effervescence, c'est la joie et chacun a une raison de se réjouir en chaque instant. C'est ça qui rend cette période de l'année si spéciale. Mais ça, c'est l'endroit du décor et l'envers qui se cache de bien des citoyens n'est pas toujours beau à voir. Certains cadeaux s'apprêtent à être livrés et ils ne sont pas pour les enfants. Par exemple ce type à la coiffure de punk, qui tient une glacière à la main. Une ordure. Il arrive à la hauteur d'un père Noël comme il y a en tant. Une petite photo, 10 $ et les mômes et leurs parents achètent du bonheur. Le punk branche le père Noël de pacotille et il ne voit pas une gamine qui court vers le Santa Klaus costumé. La gosse percute la glacière, qui cède sous le choc. Son contenu se déverse sur le trottoir et les quelques témoins sont alors choqués par ce qu'ils voient : c'est une cervelle humaine qui jonche désormais le sol ! Le punk se précipite, remet l'organe dans sa glacière et s'enfuit à toutes jambes. Ce qui est sûr, c'est que le destinataire ne va pas apprécier ce genre de manque de discrétion...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec le lancement de King Spawn, Todd McFarmane avait retrouvé le sommet des ventes des séries comics et c'est vrai que le Canadien a réussi son new deal avec son personnage aux plus de 300 numéros (sans même parler des séries dérivées). Une nouvelle équipe artistique, une nouvelle team d'artistes qui replace le Rejeton de l'Enfer au top de ce qui se fait visuellement. Ce tome 5 n'échappe pas à la règle et si les quatre graphistes ont chacun leur style, ils rivalisent de talent. Au passage, signalons qu'ils sont encrés par Jonathan Glapion, un top de sa catégorie qui a très longtemps œuvré pour Image (sur les dessins de Greg Capullo et Clayton Crain, pour ne citer qu'eux). Côté scénar, on retrouve ce qu'on a toujours aimé : un mélange de polar et de surnaturel bien flippant. Ce n'est pas non plus un hasard si le duo de flics, Sam et Twitch, reviennent aussi au devant de la scène. Ces chapitres #19 à #24 offrent ainsi un spectacle de belle qualité, mais ils s'émancipent du registre de la grosse baston pour privilégier une ambiance tendue et particulièrement noire. Si bien que Spawn King est en train de prendre le dessus sur la série mère. Un nouveau petit régal pour les fans et de quoi séduire une nouvelle génération de lecteurs. Heil to the King !