L'histoire :
Rasl roule à fond sur une route en direction de la réserve Pima en Arizona. Il écoute les communications radio et apprend que la ville de Sells brille telle une supernova. Alors qu'il est en passe d'arriver, un barrage de police le bloque. Rasl fait un détour et arrive sur place... Plus tard, il s'infiltre près de la base scientifique qui utilise la matrice Saint-Georges que lui et Riley ont créée. Grâce à ses T-combis, Rasl se déplace à l'intérieur du bâtiment. Il parvient rapidement au bunker et essaie de neutraliser les essais. Rapidement, des membres de la sécurité pointent leurs armes sur Rasl et exigent qu'il s'écarte de l'ordinateur. La doctoresse Kalani les rejoint, tout comme l'agent Crow. Ceux-ci veulent absolument mettre la main sur les carnets inédits de Nikola Tesla. Rasl leur raconte alors ce qu'il a vu dans la ville de Sells et dans une dimension parallèle. Cet essai scientifique a fusionné des particules qui jusqu'ici ne l'auraient jamais été...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En changeant totalement de style après le culte Bone, Jeff Smith aurait pu aller droit dans le mur. En choisissant le genre de la science-fiction, l'américain se confrontait à un registre vaste et néanmoins balisé par des références cultes sur le sujet du voyage dimensionnel. Rasl n'a eu de cesse de monter en puissance et de proposer un récit aussi intense que captivant. Après un premier opus porté sur l'action et un second didactique, la série s'achève avec un ultime volet des plus réussis. En effet, nous découvrons les effets notoires occasionnés par l'invention du héros et la tentative par ce dernier d'empêcher à ce que cela se reproduise de nouveau. Jeff Smith offre une narration variée tout du long de cet album, d'un épisode introspectif à un autre tout en tension puis à une course-poursuite etc. L'auteur ne rate pas non plus sa conclusion, certes prévisible pour les habitués du genre mais tellement logique. Jeff Smith parvient aussi à converser son trait si particulier. Le changement d'approche aura été le bon et ce titre le prouve amplement. Série courte, Rasl a le mérite de raconter une histoire suffisamment originale et bien mise en scène pour qu'elle vous captive du début à la fin. Chapeau !