L'histoire :
Miss Spawn, alias Jessica Priest, est pensive. Elle pense aux menaces qui sont et existeront toujours. Celles qui nécessitent une attention particulière et celles qui justifient une intervention. Elle a voué toute sa vie à la lutte contre le Mal. Elle est mère aussi et désormais, faire du monde un endroit plus sûr pour son enfant est tout ce qui lui importe. Elle tient un journal de guerre et vient de résumer le cours des derniers évènements. Des infos récentes rapportent qu'une île au large des côtes de la Chine est le siège d'une activité anormale. Des monstres s'y affrontent, faisant étalage de leurs capacités à tout détruire. Mais il se dit aussi qu'ils ont des dossiers sur les créatures présentes sur Terre, comme Miss Spawn. Pour s'en sortir, il va falloir qu'elle appelle à l'aide...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis l'an dernier, Spawn est revenu en force sur le devant de la scène, en particulier avec King Spawn, mais aussi parce que Todd McFarlane a su « ventiler » les aventures du Hellspawn sur plusieurs séries. Scorched s'inscrit donc dans le concept d'une série secondaire axée sur le spectacle, c'est à dire, la grosse baston. Le Canadien reprend ainsi la formule connue du team-up, cette fameuse équipe de supers qui s'associent pour vaincre l'ennemi. Ici, bien évidemment, c'est une flopée de créatures affiliées à Spawn qui forment cette fameuse (à défaut d'être encore célèbre) équipe. Le plaisir de ces épisodes vient donc du rythme donné par les confrontations, et aussi de la ribambelle de personnages en présence. Du Streum au Spawn Mandarin, en passant par le Faucheur et Medieval Spawn, il y a du monde pour se mettre dessus ! Vous l'avez compris, ce n'est pas vraiment le scénario qui bat le haut du pavé dans la série, même si on a régulièrement de petites surprises, comme pour ce volume l’apparition d'Urizen ou même le retour du Monolithe ! Alors peut-être que l'intérêt se porte sur le dessin ? Pour être honnête, moyennement. Stephen Segovia s'est certes fait un nom chez Marvel, mais il n'a jamais pour autant vraiment trouvé grâce à nos yeux. Von Randal lui amène du soutien sur une grosse dizaines de pages et se fond dans son style assez spécial, un peu anguleux et qu'on trouve finalement assez irrégulier, tant il peut enchaîner des planches réussies à d'autres dessins parfois assez grossiers... Donc un lecteur averti en valant deux, vous savez désormais qu'il n'y a pas grand chose à attendre de cette série, qui ne nous semble pas amener grand chose à l'univers de Spawn.