L'histoire :
Al Simmons était un soldat d'élite. Il a servi son pays sur de nombreux théâtres d'affrontements, agissant dans l'ombre lors de Black Ops. Mais ses supérieurs l'ont trahi et il a été abattu comme un chien. Alors que son âme rejoignait l'au delà, il a pactisé avec un démon, pour pouvoir revenir sur terre et revoir Wanda. Ce qu'il ignorait, c'est qu'il serait parasité par un symbiote maléfique, faisant ainsi de lui un Spawn. Lorsqu'il s'aperçut, bien longtemps après qu'il était prisonnier de ce serment, il se donna la mort. La malédiction du Spawn se réincarna auprès de Jim Downing, un patient resté 2 ans dans le coma. Ce dernier refusa également son sort et le symbiote revint à nouveau à Simmons, car ce qui est mort ne peut pas être tué...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis 1992, Todd McFarlane nous fait suivre les déboires du rejeton de l'Enfer né de son imagination. Le héros originel, Al Simmons, avait été éclipsé durant de nombreux épisodes (voir les albums de Spawn, La malédiction infernale). Jim Downing était devenu le nouveau porteur de la malédiction, patient amnésique à la recherche de son identité. Refusant son sort et ayant pris conscience des enjeux qu'il représentait pour les forces célestes et les hordes démoniaques, il finit par retomber dans le coma au moment où Al Simmons reprenait du service, pour venger sa femme, assassinée dans d'horribles circonstances. Pour les lecteurs, c'est donc un reset qui succède à un reboot. Mais malheureusement, à quelques choses près, l'impression de déjà-lu se fait omniprésente. En effet, c'est une nouvelle virée en enfer qui commence, mais le hic, c'est que ce n'est pas la première fois qu'on y a droit. Certes, cette fois-ci, c'est Satan lui-même qui se frotte à notre anti-héros mais la déception est bien là et on commence vraiment à douter des capacités du canadien à réellement renouveler sa série. On aurait pu penser que l'arrivée du légendaire Erik Larsen, crédité aussi du scénario, amènerait un peu de sang neuf, mais hélas, c'est loin d'être le cas. Pire, on se dit qu'on a échappé à la catastrophe quand on sait que Todd McFarlane a aussi repris les crayons, Szymon Kudranski et Johboy Meyers étant pudiquement crédités comme assistants au dessin. Les habitués de la série reconnaîtront sans aucune peine le style de chacun, celui de Larsen s'avérant quant à lui très décevant. Bref, un dessin moyennasse, un scénario sans aucune surprise qui joue sur des codes vus et revus, et voici une Renaissance bien décevante.