L'histoire :
Al Simmons doit protéger Cyan, la fille que Wanda a eue avec Terry, du terrible mal qui la pouchasse, est dont il est également responsable. Bien que cela a été difficile, il a réussi à convaincre Terry, ainsi que l'inspecteur Twitch, que le mieux pour l'adolescente est qu'elle parte à l'étranger, là où elle pourra être mise à l'abri. Terry décide alors qu'elle ira au Japon. Peu de temps après, Al se réveille en pleine nuit. Il vient de faire un atroce cauchemar : Cyan lui parlait pour lui dire que quelqu’un va s'en prendre à lui, mais elle était possédée par «les Autres»... Alors qu'il lui demande qui peut lui vouloir du mal, Cyan touche le front de Al et restaure par ce geste le costume et les pleins pouvoirs du Spawn ! Les premiers jours à Tokyo se passent bien, Cyan bénéficiant des soins que l'ami de Terry s'était engagé à mettre en œuvre. Elle s'entend bien avec les deux filles de son hôte. Pendant une sortie à Ameyoko, alors qu'elles s'amusent, Cyan aperçoit une fille au teint blafard et aux cheveux de jais. Cette fille semble la poursuivre. Elle ne lui parle pas mais veut lui dire quelque chose. Quand enfin Cyan ose lui faire face, elle s'arrache le cœur avant de le déposer à ses pieds...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce volume qui regroupe les épisodes #276 à #282, c'est un nouvel artiste qui rentre en scène : Jason Shawn Alexander. C'est loin d'être un débutant, puisqu'il a bossé pour Dark Horse (sur la série Abe Sapien), DC. Comics (Gotham Central) ou encore sur Queen & Country, pour ses travaux les plus célèbres.C'est aussi un peintre, qui va se fendre à plusieurs reprises d'hommages à Bill Sienkiewicz. C'est dire si le visuel procure une claque ! Entre des compositions qui laissent la part belle à des portraits aux encrages épais et des pleines pages aux ambiances cauchemardesques, l'artiste donne remarquablement corps à un récit, qui, une fois de plus, s'avère assez agréable mais lent dans sa progression. Cyan est placée au centre d'enjeux qui restent pour le moment obscurs... tout aussi obscurs que la narration parce que s'il est bien difficile de deviner où l'on va, ce n'est pas pour autant qu'on sera renversé par la surprise. Le recours en effet à un nouveau monstre, bien sûr destiné à se castagner sévèrement avec le Spawn, est devenu une petite marotte. En résumé, le traitement graphique garantit le spectacle et créé une ambiance des plus inquiétantes en évitant ainsi que les temps morts viennent plomber le rythme. Si l'histoire ronronne un peu, Todd Mc Farlane préférant depuis des années étirer en longueur ses cycles, ça cartonne vraiment pour les yeux !