L'histoire de la série :
Al Simmons était un lieutenant des forces spéciales, assassiné par un mystérieux commanditaire trouvant qu’il prenait trop de place. En enfer, il passa un pacte avec Malebolgia, le maître du 8e cercle démoniaque, afin de pouvoir revivre et retrouver sa femme bien aimée, Wanda. Mais lorsqu’il revint sur terre, Al n’était plus le même : son visage est irrémédiablement calciné et un costume étrange qu’il ne peut retirer semble prendre le contrôle d'une partie de ses actes. C'est ainsi qu'Al Simmons était devenu un « Hellspawn », un soldat des enfers. Il constata également que 5 années étaient passées, que sa femme s’était remariée avec son meilleur ami, Terry, et que tous deux avait eu une petite fille ensemble. Al mettra du temps à s’en remettre, vivant parmi les sans-abris et les protégeant grâce aux pouvoirs que Malebolgia lui a octroyés. Mais le Spawn ne se résout pas à être seulement un soldat des enfers : Al décide d’enquêter sur les causes mystérieuses de sa mort et de faire ses propres choix, en s'affrichant du pacte fait avec Malebolgia...
L'histoire :
Mort en mission, un agent gouvernemental chargé d'opérations spéciales a passé un pacte avec le Seigneur du 8ième Cercle des Enfers, Malebolgia, pour échapper à la mort. Al Simmons accepte ainsi un marché de dupes, dont il ne connaît ni les tenants, ni les aboutissants, pour pouvoir revoir sa femme. Lorsqu'il revient sur Terre, cinq ans se sont écoulés. Son visage est putréfié, et son corps semble avoir fusionné avec une cape aux étranges pouvoirs... Après avoir vaincu Malebolgia, Spawn fait le point et s'interroge sur la direction à prendre. Le trône qu'il a laissé vacant lui revient, mais il n'accepte pas d'inscrire son existence dans le combat que se livrent l'Enfer et le Paradis. A présent, il veut être celui qui fixe les règles du jeu. Mais cela ne va pas s'avérer simple, car une secte de vampires prétend régner en maître en préparant la fin des temps...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série crée de toutes pièces par Todd McFarlane a passé le cap symbolique des 100 épisodes. Son personnage a tué le responsable de sa malédiction, mais le Hellspawn en reste prisonnier : quoi qu'il fasse, il demeure une créature destinée à mener les guerriers de l'Enfer lors de l'Apocalypse. Funeste destin, porté bien longtemps à bout de bras par un dessinateur d'exception. Greg Capullo a en effet tiré sa révérence depuis peu (il se charge tout de même de toutes les couvertures) et c'est Angel Medina qui a pris brillamment le relais. On retrouve un dynamisme équivalent dans son trait, avec des grands angles et un découpage des planches qui favorisent l'impression de mouvement. Sa manière de croquer les personnages, avec ses gueules allongées, aux limites de la caricature, est une de ses caractéristiques. Ce volume démarre pourtant plutôt lentement, avec un premier épisode qui se résume à un dialogue aux contours métaphysiques, où Spawn et la grand-mère familiale (Granny), échangent sur la foi, et d'autres chapitres qui sont des parenthèses dans la continuité. On y retrouve Spawn dans un rôle de croque-mitaine, prompt à hanter les esprits les plus dérangés, comme cet affreux nazi... Et puis le scénario reprend un cours plus classique, avec une confrontation spectaculaire entre le Spawn et Simon Pure, un vampire persuadé de faire partie des Élus, de ceux qui survivront à l'apocalypse. C'est ainsi qu'à partir de la seconde moitié de ce tome, le rythme et l'intensité accélèrent, dans un crescendo de planches spectaculaires. En résumé : un bon rush !