L'histoire :
Dans un club « La ruelle sombre », un type un peu étrange du nom de Wormwood boit un verre en compagnie de Pendulum. Il n’a pas que l’allure d’étonnante, puisqu’il n’est autre qu’un ver vivant dans le corps d’un zombie. Tous les deux attendent la fin du show de Medusa afin de poursuivre la soirée. A peine les a-t-elle rejoint, qu’un client à proximité d’eux termine son verre. L’instant suivant, le type tousse et subitement des tentacules sortent de sa bouche avant de lui percer l’oreille. Une espèce de gigantesque plante carnivore dépasse maintenant du malheureux. Wormwood, qui fume toujours sa cigarette avec détachement, se rapproche et demande à son partenaire de boisson s’il est venu avec son arme. Il n’a pas le temps de dire autre chose, qu’il est aussitôt attrapé par un tentacule de la créature, qu’il appelle fongoïde. Pendulum tire à de nombreuses reprises et élimine enfin la bestiole. Le souci maintenant, c’est que Wormwood a été contaminé et que pour éliminer le fongoïde, il demande à Pendulum de lui exploser le caisson !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quiconque découvre un des titres de Ben Templesmith montre nécessairement un temps de réaction, et laisse une impression bonne ou mauvaise. Il faut dire que son univers visuel est vraiment original, mélangeant dessin, peinture et photographie. Jusqu’à aujourd’hui, nous découvrions les travaux qu’il avait réalisé en compagnie de scénaristes renommés, comme Steve Niles sur la série 30 jours de nuit ou Warren Ellis sur Fell. Le dessinateur australien nous propose à présent son premier titre mûrement scénarisé et dessiné. Évidemment, on retrouve un univers totalement déjanté où le héros n’est autre qu’un asticot venant d’une dimension parallèle et qui réside dans le corps d’un zombie ! Celui-ci affronte des ennemis pour le moins étonnant, qui sont en général dotés d’un aspect que Stupeflip qualifierait de tentaculaire... comme un calamar. Si le titre reste destiné aux lecteurs les plus âgés, du fait d’une violence omniprésente, on apprécie l’humour des situations et des dialogues. Voir le héros réclamer à ses amis de lui exploser la tête pour le sauver, s’avère en effet relativement cartoonesque… Les amateurs d’humour british devraient fortement apprécier l’aspect décalé de ce premier tome. Au niveau des dessins, Templesmith réalise une de ses meilleures prestations avec un travail sur les couleurs toujours aussi exemplaire. Avec ce premier volet, cet artiste hors norme réalise l’exploit de nous divertir avec une histoire totalement délirante. Reste à voir si vous vous sentez capable d’apprécier un visuel original, sujet à débat. Une bonne surprise !