L'histoire :
Brock, garde-chasse, assure la sécurité de la propriété de Jonah Morgan, un homme riche paralysé. Il bat régulièrement les bois afin de chasser les cerfs s’y promenant. Mais ce matin, il rate sa cible à cause d’un jeune garçon qui, en faisant du bruit, effraie le gibier. Capturé par Brock, l’adolescent est ramené à la maison principale où il rencontre le patron de Brock. Celui-ci lui propose alors du travail à l’écurie, ce que ce dernier accepte avec joie. Le soir venu, un incendie déclaré dans l’écurie se propage. Le jeune garçon rencontré plus tôt dans la journée en est évidemment le responsable et il s’enfuit discrètement… tout en passant un appel à ses commanditaires. Ceux-ci, tapis dans les bois alentours, se présente la forme d’un groupe commando armé et encagoulé. Brock a bien compris que quelque chose ne se passait pas normalement. Il part dans les bois vérifier son intuition. Le garde-chasse fait petit à petit le ménage parmi ces ennemis… Mais les hommes armés sont nombreux et finissent par atteindre la demeure de Jonah Morgan. Ils le tuent et s’emparent de documents gardés secrets dans un coffre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Appartenant à la toute nouvelle collection Virgin Comics (alias Fusion comics de Soleil et Panini) en France, ce Gamekeeper est initialement issu de l’imagination du cinéaste anglais Guy Ritchie, réalisateur des décalés Snatch et Arnaques, Crimes et Botanique. A partir de l’idée de base, le scénariste Andy Diggle (Hellblazer) en tire une histoire qui pourrait trouver facilement adaptation sur le grand écran. Nous suivons le parcours d’un garde-chasse au passé torturé, qui voit ses mauvais souvenirs ressurgirent lors de l’assaut de la demeure de son employeur. Un véritable film d’action en comics, en quelque sorte ! Pour l’illustrer, l’indien Mukesh Singh livre des traits très fins et très réalistes. Les couleurs choisies alternent noir et blanc pour les séquences passées (logique), bleutées pour les scènes extérieures et rouges pour les passages en intérieur. Cette alternance, en plus de cadrages judicieux, donne un cachet très plaisant au titre, lui conférant à juste titre un aspect cinématographique. On ne s’ennuie pas une seconde à la lecture de ce tome qui divertit autant qu’un bon film d’action. Pas très fin, mais assurément conseillé !