L'histoire :
Malgré son jeune âge, Poppy n'a de cesse de parcourir le monde à la recherche de trésors et autres mystères. Accompagnée par Colt, un vieil aventurier, elle reçoit des propositions de mission de Ramsès, un enfant qui a plus de 4.000 ans et n'est autre que l'incarnation de Râ. Pour leur prochaine mission, Poppy demande à ce que leur habituel commanditaire sollicite la tête de momie enfermée dans une boîte. En l'ouvrant, celle-ci se met alors à débiter des indications visant à trouver le futur trésor. C'est donc à bord d'un bateau que Poppy et Colt se rendent dans une ville côtière, une ville où les rues sont désespérément désertes. Pour une ville censée être touristique, il leur faudra attendre de croiser un homme pour qu'ils les mettent sur le bon chemin, celui de la ménagerie. Une fois arrivés, ils trouvent l'endroit fermé, mais y pénètrent tout de même. Alors qu'ils recherchent les deux poissons mentionnés par la tête de momie, Colt tombe sur une personne qu'il connaît bien, mais qui n'a pas vraiment l'air ravie de les voir ici...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Scénariste à la mode ces dernières années pour ses prestations remarquées chez Valiant Comics (notamment), Matt Kindt s'essaie à un registre inhabituel pour lui avec Poppy! et le lagon perdu : la jeunesse. L'auteur met en scène une jeune fille d'une dizaine d'années qui a pris la succession de son grand-père en tant qu'aventurière. Secondée par le meilleur ami de son défunt papy, elle part à la recherche de mystères tout autour du monde. Un pitch simple et classique, rattaché à une narration agréable, font de la lecture de ce premier album une expérience plaisante. On mentionnera cependant quelques bémols comme un essoufflement certain de l'histoire dans la dernière partie et un univers installé trop rapidement par moment. Matt Kindt parvient cependant à nous embarquer sans mal dans son aventure et l'on termine l'ouvrage en se disant que l'on suivra les prochaines aventures de Poppy avec intérêt. La grosse surprise vient des dessins. Nous retrouvons à ce poste Brian Hurtt, un artiste qui nous a comblé sur The Sixth Gun et qui présente un style très différent et proche de celui de Kerascoet en France, par exemple. Bénéficiant d'une mise en couleur directe à l'aquarelle, la grosse centaine de pages nous ravit d'un point de vue visuel. Poppy! et le lagon perdu ne s'offre pas des débuts parfaits mais plutôt chouettes.