L'histoire :
Tony Strark a une vie agréable. Des amis super. Il ne sait plus quoi faire de son argent. Grâce à sa fortune et son génie créatif, il a pu aider des gens un peu partout. Il a aussi eu de la chance, il a réussi à vaincre une maladie dont certains ne se remettent pas. Et puis il a eu un tas d'histoires d'amour. Oui, Tony Stark a une vie agréable. Un peu moins en ce moment même. A force d’améliorations hightech de l'armure qui fait de lui Iron Man, une d'entre-elle est en train d'échapper à son contrôle. Son créateur n'avait pas anticipé le fait que son intelligence artificielle a développé une conscience propre. Et Tony a encore moins vu venir le fait qu'elle vient de tuer froidement Whiplash, un super vilain !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quasiment comme à chaque volume de la collection, on a droit en introduction au 1er épisode dans lequel apparaît le super-héros consacré. Retour en 1963. Stan Lee pense à créer un personnage dont les caractéristiques s'éloignent radicalement des goûts du public. L'Amérique et l'URSS ont entraîné le monde dans la guerre froide et Tony Stark surgit de l'imagination fertile de Stan «The Man». Inventeur et vendeur d'armes. Richissime et arrogant. Voici ses premières caractéristiques. Mais aussi martyr, avec un cœur mécanique qui est le seul moyen à ce qu'il survive. La réédition de Tales of Suspense #39 nous permet ainsi de marcher dans les traces de ses premiers pas. Au passage, les dialogues sont signés du frère de Stan Lee, trop occupé par les autres publications pour tout écrire et la couverture est l’œuvre de Jack Kirby, qui conçoit le visuel primitif de l'armure. Pour des raisons liées à la difficulté d'imprimer à l'époque la couleur gris métal, dès le second épisode de la série, on lui adjuge les couleurs rouge et or qui ne le quitteront plus jamais... Voilà pour la petite histoire. La suite du volume est consacré à un run écrit par Joe Quesada dans les années 90. Si son tic d'écriture (les dialogues fleuves) alourdit la narration, on y trouve cependant bien des éléments intéressants. Il y a évidement cette armure qui échappe à son créateur et entre en rivalité avec lui, mais aussi les relations amoureuses que Stark n'arrive pas à équilibrer. On le voit même retomber dans l'alcool et livrer aussi quelques réflexions sur la Justice et une peine de mort que nul Avenger ne peut infliger, même à ses pires ennemis... Voici donc un autre volume de la collection qui vaut le détour.