L'histoire :
Dans un sombre laboratoire verdâtre, attaché sur une table d’opération, l’imposante silhouette de King Katch semble inerte. A ses pieds, deux personnages inquiétants (laids à faire peur !) espèrent faire de lui l’arme ultime au service du mal ! Alors que le plus âgé mène la danse, c’est grâce au second, le puant Bactéria, que le roi de la jungle a été capturé… Pour autant terrassé ? Terrassée, l’équipe des Tikitis l’est presque, puisqu'après les enlèvements répétés de jeunes indigènes de l’île (dont Keila, la fille du chef), la population locale les retient prisonniers. Enfermés dans une hutte aux murs tapissés de crânes (voilà l’ambiance !), Polynôme « Z » et ses compagnons font le point. Premièrement : King Katch est un primitif qui ne connaît rien aux femmes. Il est donc un bouc émissaire. Deuxièmement : King Katch ne se tenant plus à carreaux, la ligue risque de leur couper les vivres. Troisièmement : si, au contraire de King Katch, Polynôme « Z » a un cerveau, il est placé beaucoup plus bas que la moyenne. Conclusion : nos héros ont trois jours pour résoudre l’énigme et sauver leur peau (et la maman de Philoloco). Donc ils sont dans la merde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsque vous débutez la lecture d’un numéro de la Lucha libre, il faut, quelle que soit votre impatience de rire au dépend de Melindez ou aux âneries du professeur Furia, s’arrêter sur l’éditorial signé du « boss », Jerry Frissen. Esclavagiste en chef, mais pour la bonne cause (celle de la sauvegarde du neuvième art, SVP !), son premier papier avait fait l’effet d’une BOMBE (le mot n’est point trop fort) en matière d’innovation éditoriale, au regard de la production usuelle. Le magazine se voulait fun et iconoclaste, se proposant d’exploser les repères de tout un chacun. Au fil des sorties, le monde burlesque et dantesque développé autour du catch mexicain a gagné en consistance, même si, beaucoup le reconnaîtrons, la surprise passée, l’effet « claque dans ta gueule » (excusez l’expression) n’était plus tout à fait le même. Quoi qu’il en soit, voici venir l’été et, puisque l’équipe travaille au riz et à l’eau, en attendant un numéro prévu des grosses chaleurs (annoncé pour août), I wanna be your Lochadorito (grossièrement, « Je veux être votre lutteur en herbe ») offre une rétro de la bande au grand complet, masques et maillots de corps saillants. Par ailleurs, la verve grinçante du « boss » est cette fois doublée dès l’entrée par la non moins cinglante, Inès Vargas. « Le concours de la grosse Inès » (quand les autres n’ont que la peau sur les os…) est lancé, charge à vous d’identifier un mystérieux personnage qui hante les planches des différentes séries illustrées. Enfin, terminons avec Inès par ce constat essentiel : Y’a pas grand-chose et grand monde qui a compris quoi que ce soit à l’univers déjanté de ces héros au cœur d’artichaut, la BD, c’est fait pour se marrer, pas pour réfléchir. A bon entendeur, salut !