L'histoire :
Ce matin, une mauvaise nouvelle attend « Superman » à son réveil. Le soleil est déjà haut dans les rues de Los Angeles et les voisins sont attroupés autour de sa voiture. Une voiture visiblement « visitée » la nuit passée par de grands méchants loups. Les sarcasmes fusent : cette fois les aliens tous poilus s’en sont pris à la dbilemobile et déposé une fiente sur le plancher conducteur. D’une cabine téléphonique, El Gladiator demande à son acolyte Red Demon de passer le dépanner. Sa bagnole à lui n’a pas été salopée, sinon qu’ils lui ont tiré son autoradio. Bref, cette ville part en couille et, le pire, tout le monde les prends pour des fous, eux, les Luchadores. Les cinq compadres masqués, pourtant des gens ordinaires en galère dès les débuts de mois (excepté leur leader « sponsorisé » par ses vieux), ont choisi de lutter afin de débarrasser les rues des loups-garous qui les infestent et empêchent le commun des mortels de dormir. Cette nuit, la virée s’annonce musclée et pas question cette fois de faire appel au flics (d’aucun secours en vérité) : de sortie, les affreux comptent répandre la « maladie », foutre la merde et régler leur compte à ces pseudo justiciers (dans la ville !)…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout est dit dans l’édito, ou presque. La première page de l’ovni magazine parcourue, on sait déjà qu’on va déguster ! Ben oui, la suite vitesse « V ». En quelques traits d’humour bien tournés, Jerry Frissen annonce la couleur : Dr. Pantera, Diablo Loco, Red Demon, King Karateca et leur chef, El Gladiator, cinq marioles autoproclamés « les Luchadores Five », vont vous mettre le feu ! Librement inspiré du sport mexicain Lucha libre, tout à la fois excessivement sérieux et grandiloquent, Frissen lance, à grand renfort de tambours, une publication qui fera date. Pour allumer le brasier, une fine équipe de dessinateurs et de scénaristes, dont la caution VIP Hervé Tanquerelle (Professeur Bell), s’est concertée et répartie les mèches pour vous en donner à cœur joie. Parce qu’avec une parution annoncée trimestrielle, les numéros vont se succéder et vous laisser peu de temps de souffler (encore heureux, manquerait plus qu’on attende !). Comment présenter cet ovni ? En marge des cartonnés, le format magazine s’inspire visiblement des comics dont il pastiche les supers héros. Car le ton se veut résolument libre et déjanté. Les clins d’œil fusent (on a retrouvé la D.S. piquée à De Gaulle avec laquelle Chirac descendit les Champs en 95 ! Si, si !), la caricature n’épargne aucun genre, ni personne. Cette histoire longue est cette fois confiée à Bill, dont le crayonné poussé, tout en volume et retravaillé à la couleur, file incontestablement la pêche. Les gags en une planche sont servis par des persos truculents et des articles pas piqués des hannetons : de la bombe, je vous dis !
