L'histoire :
Au royaume de la lucha libre, il est un personnage au physique impressionnant mais à la cervelle de moineau : se llama Tequila ! Ancien compagnon del Gladiator aujourd’hui en froid, il vit à présent dans un miteux camping caravaning au beau milieu du désert. L’une de ses activités préférées est bien sûr de manger. Néanmoins cuisinant comme ses pieds, c’est souvent raté et son voisin le gros Walter ne se fait pas prier pour le lui rappeler. La discussion s’envenime et, touché au menton, Tequila très fâché (!) ne rigole plus. Furibard, il explose la boîte de sardine qui lui servait de logement, balayant littéralement l’impotent sur son passage : la prise de la excavadora sangrienta ne pardonne pas !... Lorsque arrive Cheryl, son petit sucre d’orge. Haute comme trois pommes, trente kilos toute mouillée, elle fait encore plus peur quand elle est en pétard Cheryl. Non, mais c’est pas croyable ! Quand quelque chose se passe, c’est toujours les deux abrutis du village, l’obèse et son imbécile de catcheur raté ! Face à la midinette, Tequila n’en mène pas large. Pourtant, c’est pas sa faute à Tequila. Il le jure, Walter paiera : il le tuera ! Sauf qu’au lendemain matin, accroché sans dessus dessous à un cactus, gît effectivement l’obèse sans vie. Tous accusent Tequila, cette fois très très très fâché…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Second numéro de la Lucha libre, deuxième délire assuré. En ce royaume fait de catch et de croyances messianiques, tenu de main de maître par Jerry Frissen nourissant ses dévots au riz et à l’eau pour s’assurer un rendu optimal (sic), en ce royaume donc les personnages sont rois. Après les héroïques Luchadores 5 (dont se termine ici l’aventure entamée), voici que déboule, telle une bombe, (!) le monstrueux Se llama Tequila. Un physique de jeune premier et un Q.I. de génie ? Eh bien non, pas tout à fait. Au cas où vous n’auriez pas saisi, sa présence seule évoque un alcool fort à consommer frappé. Notre anti-héros sympathique est un véritable cauchemar ambulant pour ses proches comme un délice permanent pour nous, lecteurs. Sa fiche signalétique se résume en un mot répété : fâché. Mais alors « très » fâché ! En voilà un qui promet pour la suite et n’a rien à envier au professeur Furia, c’est dire... Un sacré numéro ! Les luchadoritos en culotte courte n’ont qu’à en prendre de la graine ! Enfin point trop quand même… Son format magazine lui autorisant toutes les libertés, l’univers potentiel de la Lucha libre est démentiel, exponentiel tout autant qu'unique. En bande dessinée, une possible comparaison qui vient à l’esprit est celle, cartonnée, du Donjon. Le travail d’équipe réalisé est tout entier destiné à vous divertir. La surprise passée, la formule confirme. Bientôt débarque pour la nouvelle année les Tikitis : déjà une première bonne résolution en perspective…