L'histoire :
Matt Murdock continue de prodiguer les bienfaits de la justice, que ce soit en tant que procureur de Manhattan ou bien en tant que Daredevil. Le soir, alors que Blindspot effectue sa ronde habituelle, il trouve un mot qui lui est destiné et l'invitant à se rendre en un lieu précis. Alors qu'il est toujours coincé au tribunal où il travaille sur des dossiers avec d'autres procureurs et les juges, Matt reçoit un appel de Sam. Ce dernier est arrivé à l'endroit en question et ne sait pas quoi faire. Il demande l'aide de Daredevil. Matt s'éclipse et le rejoint peu après. En entrant, il comprend la panique de son élève. Une gigantesque peinture se trouve là-bas, une fresque réalisée avec du sang. Pas celui d'une seule personne mais de plus d'une centaine. Plus tard, le propriétaire des lieux est ravi car cette macabre création va lui permettre d'ouvrir une galerie atypique. L'une des conseillères de la ville vient le voir se plaint d'une telle idée. L'enquête suit son cours mais aucun indice ne laisse transparaître une éventuelle piste...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un second tome qui faisait plutôt office d'opus de transition, Daredevil repart sur des bases plus habituelles. Le scénariste Charles Soule va mettre en scène un meurtrier qui se sert du sang ou même de ses victimes au sens large dans des créations artistiques morbides. L'auteur nous rappelle aussi combien la situation de Matt Murdock est compliquée au niveau de son rôle de procureur mais va également placé les Inhumains sur la route du justicier. Souffrant parfois de planches trop remplies de textes inutiles, ce tome n'en reste pas moins très correct. Charles Soule se montre plutôt inspiré et présente des séquences intéressantes. La relation entre Daredevil et Blindspot se développe doucement mais fonctionne bien. Le meurtrier dispose d'une personnalité bien creusée et son approche artistique glacera le sang de plus d'un lecteur. Le récit de Charles Soule n'est pas parfait mais cette centaine de pages se lit sans déplaisir. Les dessins de Ron Garney sont moins impressionnants que sur le premier opus mais restent redoutables en terme de composition des cases et des planches. On regrettera juste un manque régulier de détail. En tout cas, son esthétique entre Frank Miller et John Romita Jr colle bien à la série. Daredevil ne vit probablement pas ses heures les plus mémorables, certains runs étant canoniques, mais Charles Soule et Ron Garney font le job et plutôt bien.