L'histoire :
Hulk est piégé dans sa navette : après une mission réussie sur la Lune, son appareil ne se dirige pas sur la Terre mais vers une destination inconnue. Tout cela n’est pas normal mais il a vite les réponses à ses questions. Red Richards lui explique à distance ce qu’il se passe exactement. Les Avengers ont dû utiliser ce stratagème depuis le désastre de Las Vegas. Les super héros ne peuvent plus prendre le risque de garder Hulk sur Terre. Du coup, ils l’envoient sur une planète éloignée et totalement vide. Le colosse de Jade a toujours voulu être seul : il sera servi ! Comme on l’imagine, le monstre vert est fou de rage, trahi par ses seuls amis ! Et comme souvent, il ne se laissera pas faire. Il pulvérise la porte du vaisseau et se jette dans le vide pour échapper à ce sort funeste. Il atterrit lourdement sur une planète qui lui est inconnue. Au moins, il aura en partie déjoué le plan de ceux qui l’ont trahi. Cette planète-ci n’est pas vide et de drôles d’insectes géants veulent s’emparer des débris de cet étrange vaisseau. Hulk les regarde se disputer mais d’autres créatures interviennent. Leur apparence est plus proche de celle des humains à part leur couleur de peau qui peut être rouge ou bleue. L’un d’eux regarde, intrigué, le géant extra-terrestre. Il a de grands projets pour lui mais Hulk n’est pas prêt de se laisser faire !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Planète Hulk est un arc narratif qui a marqué les esprits à sa sortie en 2006 et la collection « Must have » republie cet event de plus de 380 pages. Dès le début, Greg Pack trouve une idée renversante : Hulk est envoyé sur une autre planète pour qu’il ne mette plus la Terre en danger. Trahi par ses anciens amis, Hulk va donc être d’une rage folle. Envoyer le puissant colosse dans un autre monde, c’est l’occasion de créer des idées et pistes jamais explorées auparavant. Le récit se fait donc SF avec un nombre impressionnant de nouvelles créatures, de peuples aux coutumes et apparences étranges et des pouvoirs inédits. Ce n’est pourtant pas la seule originalité de cet arc puisqu’on assiste également à une étonnante réécriture de plusieurs récits fondateurs : Hulk est désormais un Spartacus d’un nouveau genre qui passe de gladiateur survolté à chef d’une gigantesque rébellion. Mais c’est aussi un nouveau Conan, à la fois barbare sanguinaire et violent qui passe de loup solitaire à roi estimé et aimé de tous. Décidément, cet opus a tout d’un grand must puisqu’il foisonne de trouvailles et que, malgré la longueur de ce pavé, il ne perd jamais en intensité, bien au contraire. Un peu comme la fureur de Hulk qui devient de plus en plus forte à mesure qu’on l’énerve, l’histoire se fait de plus en plus haletante et épique. Greg Pack sait maintenir la tension et parvient à renouveler constamment l’intérêt en proposant de nouvelles scènes marquantes et mémorables. Il fallait également une équipe de dessinateurs à la hauteur de ce projet titanesque : Carlo Pagulayan et Aaron Lopresti (sans oublier les covers sublimes de José Ladrönn) remplissent parfaitement le contrat. Même si les grandes cases sont parfois moins belles que les gros plans, le graphisme est inventif et fourmille de détails et de passages spectaculaires. Cette réédition comporte également l’épisode qui introduit le nouveau personnage Amadeus Cho, le petit génie qui sera au cœur de la suite de Planete Hulk. Une fresque inoubliable, dédiée au plus beau des monstres Marvel.
