L'histoire :
A Austin, un virus créé par le laboratoire Futurepharm qui vient juste d’être volé, est inoculé à un homme faisant parti d’un groupe extrémiste. Tony Stark, de son côté, se rend à une interview avec un journaliste très connu pour ses documentaires acides sur ceux qu’ils surnomment les fantômes du 20e siècle. L’entretien est intense mais Tony s’en sort plutôt bien en mouchant notamment le journaliste sur la réelle portée de ses documentaires. Stark enfile ensuite sa tenue d’Iron Man et s’envole. En plein vol, il reçoit un coup de fil de Maya, une des chercheurs de Futurepharm. Elle souhaite le voir assez vite pour qu’il l’aide à découvrir ce qui se passe. Après avoir réglé quelques problèmes avec son conseil d’administration, Tony se rend accompagné de Maya auprès de leur ancien professeur, Sal. Durant cette réunion d’amis, un terrible évènement se produit : l’homme inoculé fait des ravages et massacre de nombreux innocents. Tony et Maya se rendent sur les lieux. Après que leur avion les emmenant ait atterri, Stark se rend, seul, retrouver sa tenue d’Iron Man…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les albums mythiques pour Iron Man sont assez rares. Extremis est l'un d'eux, scénarisé par le scénariste trash et visionnaire Warren Ellis, l’histoire nous raconte comment un virus subtilisé dans un laboratoire menace l’humanité. Rythmé, le récit se voit entrecoupé de flashbacks ingénieux permettant de mieux comprendre les relations entre les différents personnages comme Maya et Tony Stark. Les dialogues sont bien travaillés et certains passages sont vraiment très bien menés : l’interview, entre autre, ou encore le dialogue entre une lycéenne anarchiste et l’extrémiste. A contrario des histoires de super héros souvent stéréotypées, le scénariste anglais sait briser le carcan classique d’Iron Man. La violence est omniprésente, la psychologie des personnages est plus poussée qu’à l’accoutumée. L’histoire a un ton beaucoup plus adulte qu’auparavant, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Rien d'étonnant à ce que le troisième long métrage Iron Man s'inspire (maladroitement certes) de cette saga. En outre, on ne s’ennuie pas un seul instant, certaines ficelles sont parfois un peu grosses (l’upgrade de Tony Stark) mais se laissent oublier dans le feu de l’action. Pour illustrer l’ensemble, on retrouve le dessinateur bosniaque Adi Granov, d’entrée ses planches impressionnent. Le résultat est un subtil mélange entre la peinture et le dessin informatique, le tout réalisé sur papier ! Les couleurs sont très bien choisies et résolument modernes. Voici un album pop-corn doté d’un visuel impressionnant et d’un scénario solide, une super production du genre…