L'histoire :
La ville. New-York. Défigurée par de gigantesques gratte-ciels qui assombrissent le ciel. Muets... Figés... Tels des gardiens. A leurs pieds, bat le cœur de la Cité. Des fourmis s'affairent, oubliant la foule, la bousculade et le stress. Mais parfois, certains aimeraient pouvoir prendre leur envol. Ces mêmes citoyens qui peuvent compter sur l'aide d'une créature exceptionnelle : Spider-Man ! Malheureusement, les dangers qui menacent la population ne se limitent pas à la simple criminalité. Des monstres ont ainsi élu domicile dans les immenses égouts de Big Apple. Et celui qui est déjà responsable de plusieurs meurtres horribles ne contrôle plus sa faim...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela paraît difficile à imaginer, mais Spider-Man n'a pas toujours été aussi populaire et omniprésent qu'aujourd'hui. Et il est encore moins communément admis que Todd McFarlane a creusé le sillon qui a permis à l'icône Marvel de côtoyer à nouveau les sommets d'un succès sur lequel, il surfe encore, 25 ans après ! Le canadien a, en effet, été le dessinateur qui a renouvelé la charte graphique avec des pauses de contorsionniste et des cadrages façon grand angle. Mais cantonner le rôle du futur créateur de Spawn à celui de relookeur de l'Araignée serait juste une erreur. En effet, après avoir travaillé à peu près 2 ans sur les scénarios de David Michelinie (et dont tous les épisodes ont été réuni dans l'Omnibus sorti fin 2012) , le dessinateur est lassé. Ce qu'il veut, c'est ni plus ni moins que faire «son» Spider-Man et tout contrôler. Scénario, dessin et encrage (à quelques rares exceptions près) et même la couleur pour le 4e épisode ! Fait sans précédent chez Marvel, pendant 14 mois et autant de numéros, l'auteur complet tient donc à lui tout seul la baraque, qu'il casse littéralement. Les ventes restent encore aujourd'hui parmi les meilleures de l'histoire de la Maison aux Idées car le run réussit à ramener une génération de lecteurs qui a grandi et avait fini par s'éloigner d'un Spidey destiné exclusivement aux gosses. Avec celui-ci, de nombreux thèmes parlent aux adultes. New-York est un théâtre plus qu'inquiétant, à l'instar d'une Gotham, elle devient plus qu'un décor. Ce qui caractérise ces arcs (Tourments, Bas les masques, Perceptions, Bas-Fonds), c'est la tension et une forme de violence parfois très proche du genre horrifique. On n'ira donc pas par 4 chemins pour vous dire qu'il est impossible d'aimer Peter Parker sans connaître ces épisodes, que Panini Comics a l'excellente idée de réunir dans cette belle édition. La cerise sur le gâteau, bien que plus anecdotique, c'est le crossover Sabotage, durant lequel notre héros fait équipe avec X-Force. Un joli bonus... Voici donc un ouvrage à posséder absolument !