L'histoire :
En pleine mer, un homme se réveille au milieu des débris d'un avion. La douleur le tient éveillé. Il remarque une autre personne, une jeune femme encore en vie. Alors qu'il nage vers elle, des requins se rapprochent. L'homme voit des griffes lui sortir des mains, l'aidant ainsi à repousser le prédateur. Malheureusement, un second squale parvient à dévorer l'autre passager. Sauvé par une équipe d'intervention, l'homme est emmené dans un hôpital japonais. Un enquêteur de la police vient le trouver mais les souvenirs du survivant sont pour ainsi dire effacés. Curieusement, ses blessures guérissent presqu'immédaitement et devant l'empressement médiatique à son encontre, il s'enfuit. Très vite, la mémoire lui revient par petits bouts mais souhaite t-il réellement se rappeler son passé violent ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Max Comics a dévoilé des versions adultes et violentes de multiples héros, souvent connus pour leur côté sombre, comme le Punisher. Étonnamment, Wolverine n'avait pas encore eu droit à des aventures dans un tel label. C'est désormais le cas avec cette saga écrite par Jason Starr, un romancier œuvrant depuis peu dans les comics. L'angle narratif choisi est bien vu, puisque l'on retrouve un héros amnésique au milieu d'un monde réaliste. Certes, les amateurs ne seront pas dupes et connaissent déjà les secrets du personnage en long, en large et en travers mais pour les néophytes, cela est sympathique. La quête de souvenirs de Logan permet de redécouvrir la nature bestiale de ce héros. La narration utilise la voix-off, permettant ainsi une grande immersion dans l'histoire. Certes, le récit n'est pas parfait et souffre parfois de petites baisses de rythme mais globalement, on suit avec intérêt cette saga initiatique et vengeresse. Aux dessins, le constat est similaire. Le français Roland Boschi se charge d'illustrer toutes les séquences se déroulant au présent avec un trait qui tend de plus en plus vers la simplification artistique d'un Eduardo Risso, là où Félix Ruiz et Connor Willumsen dessinent les flashbacks. Cela donne un résultat assez correct au final. Moins outrancier et trash que le diptyque Le meilleur dans sa partie (avec l'explosif Juan Jose Ryp aux dessins), ce Wolverine Max se présente comme un récit hors continuité intéressant, efficace et plutôt prometteur. A confirmer dans le second volet...