L'histoire :
Wallace a fait la guerre du Viet-Nam. Revenu au pays, il gagne sa vie comme illustrateur pour un journal moisi de Sin City. Alors qu'il vient d'envoyer bouler son patron, Wallace prend sa voiture et fonce sur les routes côtières en pleine nuit. Soudain, une veste tombe sur chaussée. Le dessinateur fait une embardée et s'arrête. Il saisit la veste et voit un portefeuille à l'intérieur. Plus haut sur la falaise, Wallace aperçoit une jeune femme, la propriétaire de la veste. Elle saute alors du bord et se jette dans la mer en contrebas. Wallace ne perd pas une seconde et saute lui-aussi. Il lui évite la noyade et la ramène chez lui pour qu'elle reprenne des forces. Là-bas, elle lui donne son prénom : Esther. Sa profession : actrice. Elle est particulièrement intrigué puis intéressé par les peintures réalisées par Wallace. Elle est belle, gentille et le contact passe bien entre eux. Ils sortent ensuite en ville, boivent un verre et lorsqu'ils sortent du bar, Wallace s'écroule. Il a été endormi par une cartouche hypodermique. A son réveil, Esther a disparu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Sin City de Frank Miller a su amener un souffle nouveau dans le monde de la bande dessinée par son atmosphère sombre et violente. Après plusieurs albums totalement cultes, l'auteur du Dark Knight Returns s'est un peu épuisé dans des récits courts, pas inintéressants mais qui n'apportaient pas grand chose. L'enfer en retour subit un peu cet effet. Nous suivons durant tout l'album la quête d'un personnage principal et pas de plusieurs. Le héros, Wallace, est un militaire sur le retour qui affronte une organisation pour sauver une jeune femme. Le pitch est classique et grâce aux formidables planches de Frank Miller, nous passons un moment toujours agréable. A noter un trip autant visuel que narratif où Miller confronte certaines de ses anciennes créations, Martha Washington ou Leonidas, dans un drôle de trip. L'accent est vraiment mis sur le graphisme puisque la narration progresse entre autre par le biais de pages entièrement muettes, dépourvues d'une quelconque ligne de dialogue. On notera la présence de petites notes de couleurs, même si cela reste occasionnel. Même si ce volet manque un peu de souffle, il reste néanmoins plaisant à suivre si l'on aime les polars violents. Et Sin City, bien évidemment.