L'histoire :
Les derniers événements se sont avérés bien plus lourds que prévus. Les trois plus grands héros de la Terre ont disparu et des millions de terriens ont perdu la vie. Ralph Dibny, alias Elongated Man, fouille les ruines de sa maison, espérant y retrouver les effets de sa défunte femme. En apprenant la profanation de la tombe de cette dernière, il reprend son rôle de détective, poursuivant un culte étrange. Renée Montoya, ex flic de Gotham, noie la mort de son coéquipier dans l'alcool. C'est le moment choisi par The Question qui lui propose un travail d'investigation. Celle-ci va la mener sur les traces d'une énorme organisation criminelle internationale. Steel aide les services de secours, essayant d'éduquer sa nièce qui, par son manque de maturité, va l'obliger à la priver de son armure high tech, à son grand dam. Tout ne va pas si mal pour tout le monde, car l'absence de la fameuse Trinité est un tremplin pour le très ambitieux Booster Gold. Ce voyageur temporel venu du 25e siècle se met en scène en tant que héros. Facile quand son robot Skeet connaît tout de l'histoire en cours et à venir. Pourtant, il semblerait que l'histoire ait des ratés. Des événements censés se produire connaissent une conclusion différente... Pendant ce temps, au Kahndak , Black Adam a pris le pouvoir et promet un funeste destin à tout ceux qui menaceraient son pays, à commencer par l'Amérique et ses héros...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Geoff Johns... Grant Morrison... Greg Rucka... Mark Waid... Keith Giffen... Cette chronique est à présent terminée... Il vous en faut un peu plus ? Bon d'accord, si vous insistez... Ces cinq noms sont autant d'auteurs majeurs et procurent régulièrement une demi molle à tout amateur de comics de la gent masculine. 52 est un des récits les plus ambitieux de ces vingt dernières années sortis chez DC Comics, que ce soit dans le contexte mis en place que dans la réalisation de l'œuvre. Tout d'abord, la série prend place au lendemain du crossover Infinite Crisis qui se terminait par la disparition des personnages les plus emblématiques de l'éditeur, la fameuse Sainte trinité : Wonder Woman, Superman et Batman. Le principe de 52 est de suivre en « temps réel » des seconds couteaux de DC Comics durant 52 semaines. Cette idée fabuleuse lance une réelle dynamique qui ne se perd pas dans une édition reprenant les différents titres dans des recueils comme ceux proposés par Urban Comics.. Ce premier album place les enjeux à la perfection, réussissant la prouesse de rendre l'ensemble à la fois intimiste et assez grandiose, avec un rythme soutenu et un nombre d'intrigues important. Les illustrations sont assurées par un nombre conséquent d'artistes comme Joe Bennett ou Dan Jurgens entre autres. La cohésion graphique reste très bonne et l'on ne s'y perd pas le moins du monde. L'édition proposée ici a l'excellente idée d'intercaler des interviews des auteurs entre chaque épisode, révélant ainsi un festival d’anecdotes sur la genèse de ce qu'il faut bien appeler une entreprise artistique de grande envergure. Ce bonus savamment distillé est un vrai plus sur les ambitions nourries par les créateurs. 52, c'est du DC Comics très bien orchestré et doté d'une belle profondeur.