L'histoire :
Encore une émeute dans la prison et cette fois, c’est du lourd : les fils d’Azrael veulent en découdre. Ils proclament le même message qu’ils sont les héritiers de la terre et que leur père (et non Batman) a sauvé Gotham. Mais cette fois, leurs arguments ont plus de poids, car ils possèdent un otage. Il s’agit du capitaine Todd. Bruce Wayne décide de prêter main-forte aux gardes et se saisit d’un tonfa. Il n’a pas de mal à se débarrasser des quelques assistants du fils d’Azrael. Mais arrivé devant le chef, il dépose les armes et tente de négocier. Envers lui et en échange de cette vie sauvée, il demande de sauver la vie de Jason Todd. Les fils d’Azrael sont les ennemis de Batman mais ils ont aussi beaucoup de respect pour le guerrier qu’il fut. Ils acceptent donc de libérer Jason. Bruce le ramène ensuite dans une cellule au calme. Ils échangent sur le passé et l’ancien Batman fait son mea culpa : il aurait aimé apporter ce que Todd aurait voulu. Or ses années d'emprisonnement vont lui permettre de se racheter. Il n’a pas le temps d’achever ce beau discours, qu’un puissant véhicule détruit les murs de la cellule. Des soldats puissamment armés en sortent, menés par Dick Grayson. Sur leur armure est écrit : GTO Wayne Powers…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’inévitable Sean Murphy continue son projet de refonte du Batverse avec une réécriture toute personnelle du Batman Beyond. Jusqu'à présent, on était fan de ses changements fins et subtils et de cette relecture géniale de tous les personnages que l’on connaît. Mais il faut le reconnaître : Murphy marche parfois sur un fil, maintenant un délicat équilibre entre transformation originale et vraisemblance plausible. Ici, malheureusement, on tombe dans le grand n’importe quoi. Petit à petit, la lecture s’avère être une immense déception. Immense, car il est difficile de critiquer Murphy tant son travail sur Batman est passionnant et dense. Mais cette fois, on ne le reconnaît plus. Les idées sont grotesques avec des scènes irritantes au possible, comme ce Joker holographique improbable ou un Nightwing méconnaissable. Même le vilain n’a aucune crédibilité et les revirements ou les changements de camps sentent la facilité scénaristique. Que ce soit l’humour facile et parfois niais ou les clins d’œil trop appuyés, le style Murphy verse dans la caricature et le pire de ce que l’on peut parfois lire dans du comics. Bien loin de ses standards bien développés et parfaitement orchestrés, tout part dans tous les sens et à toute vitesse, comme si l’on voulait se débarrasser au plus vite d’un projet qui n’est plus du tout maîtrisé. Même le graphisme semble baisser d’intensité. Les quelques changements visuels sur les personnages que l’on connaît sont intéressants mais les planches impressionnent moins et sont bien moins percutantes.L’interlude, beaucoup plus classique, paraît presque meilleur tant ce Beyond White Knight dérive complètement. Batman a trop changé au point qu’on ne reconnaît plus ni le personnage, ni son auteur.