L'histoire :
Le Joker est enfermé à Arkham depuis qu’il a retrouvé sa véritable personnalité. Mais pas pour longtemps. Et nous ne parlons pas de retrouver sa personnalité de Jack Napier mais bien de s’enfuir de l’asile. Le directeur est de mèche : il a coupé toutes les caméras et il ouvre sans hésiter la cellule du dément. Il lui tend un objet bien empaqueté dans un grand sac et lui donne les clefs de son ancienne cellule. Le Joker fomente un coup et il compte bien faire payer les actions d’éclat de Batman et de Jack Napier. Un grand final dont lui seul a le secret et qui va bouleverser tout Gotham. Pour faire perdre du temps à la police, il orchestre savamment sa fuite et blesse le directeur à un endroit bien précis. Le commissaire Gordon et Batman sont rapidement sur les lieux. Le chevalier noir comprend rapidement que le Joker a bénéficié d’une aide extérieure puisqu’il n’y a eu aucune effraction visible. Autre détail qui a son importance : le directeur est en vie, ce qui ne ressemble pas au Joker. Batman secoue donc violemment le directeur pour qu’il parle. Il ne sait qu’une chose : c’est que le Joker s’est enfui en allant à son ancienne cellule. Batman explore donc les lieux : le Joker a certainement laissé des indices. En réalité, son pire ennemi lui a laissé un message. En effet, cette cellule contient une révélation qui va bouleverser la vie de Bruce Wayne tout en faisant remonter des fantômes du passé...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que les fans se réjouissent mais que Batman s’inquiète : le Joker est bien de retour. La vedette Jack Napier du tome précédent laisse place à un Joker plus inquiétant que jamais. Derrière son nouveau stratagème machiavélique, c’est Sean Murphy qui nous régale encore d’un nouveau tome de haut vol. C’est de la grande aventure avec un grand A et des rebondissements avec un grand R. Pas étonnant donc que Murphy surfe sur le genre de cape et d’épées. Car oui, il revient habilement sur le mythe du chevalier (et celui d’Azrael, le super-vilain de l’album) avec une sacrée surprise à la clef concernant le passé de Bruce Wayne et de Gotham. Des surprises, il y en a beaucoup qui vous attendent et certaines sont tellement renversantes qu’elles vont sérieusement mettre à mal le Batverse. Tout est possible dans cette série et même l’inimaginable. Murphy réalise le subtil mélange de bouleverser en profondeur les codes bien connus de Batman tout en racontant une formidable histoire, prenante de bout en bout. Les dialogues sont ciselés au batarang, les chutes en fin de planche sont renversantes et l’émotion omniprésente. Du grand art donc surtout quand l’artiste est en plus au dessin. Le talent de Sean Murphy ne cessera de nous émerveiller tant son style est flamboyant et ses planches sont d’une beauté et d’une précision inégalables. Même si les couleurs de Matt Hollingsworth sont de grande qualité, privilégiez plutôt la version noir et blanc, tout simplement sublime. Un épisode dessiné par Klaus Janson s’intercale dans le récit et décrit le passé du père de Victor Fries : une sacrée claque là aussi. Loué soit le Seigneur : Batman version Sean Murphy est de retour !