L'histoire :
Le Joker fait une fois de plus les gros titres des journaux télévisés. Après une énième vague de larcins, celui-ci a été arrêté et conduit de force dans l'une des cellules de l'asile d'Arkham. Les médias s'interrogent sur le partenaire de Batman, Robin, qu'ils jugent bien trop jeune pour jouer les justiciers. Dans le manoir Wayne, Bruce confie à son majordome Alfred que Jason Todd n'est pas encore prêt à assumer leurs missions seul. Plus tard, alors que la nuit est tombée, le Chevalier Noir et Robin surveillent la ville et tombent sur des sbires du Joker qui tentent de dépouiller une pharmacie. Les deux héros interviennent et engagent même une course poursuite avec les criminels. Alors qu'ils stoppent le véhicule des brigands, Batman voit Robin agir de façon bien plus violente que ce qu'il lui a appris...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après des années passées à l'écart des comics, Frank Miller fait un retour remarqué avec son Dark Knight III et aussi l'envie de multiplier les projets. Associé au scénariste Brian Azzarello, l'auteur de Sin City imagine un prélude inédit à son culte Dark Knight Returns. Avec Dark Knight The Last Crusade, les deux auteurs dépeignent une ville de Gotham où la violence est toujours aussi présente et ce, malgré un Joker qui est enfermé à l'asile. Batman et Robin interviennent évidemment mais l'on sent que le Chevalier Noir est fatigué et se cherche un véritable héritier. Ce récit met en avant le thème de la succession et le poids des différentes responsabilités qui en découlent. S'étalant seulement sur une soixantaine de pages, on retrouve par instant les ingrédients grisants des autres œuvres de Miller, même si l'impression que lui et Azzarello ont survolé l'ensemble se fait un peu trop sentir. La très bonne surprise vient des dessins de John Romita Jr. Moins pressé que ces dernières années, l'artiste réalise une très jolie prestation, même si l'encrage d'un expert comme Klaus Janson manque sévèrement. En effet, celui-ci est réalisé par Peter Steigerwald qui s'occupe surtout de la colorisation. Dispensable mais plaisant si l'on apprécie les aventures du Dark Knight par Miller, cet album inclue aussi l'intégralité des (sublimes) crayonnés de John Romita Jr.