L'histoire :
Batman reprend conscience en dehors de Gotham, totalement enseveli par la neige. Le Sphinx ayant provoqué une avalanche, tous les deux ont subi les terribles effets de la poudreuse. Parvenant à s'extirper, le Chevalier Noir use de ses accessoires, des lunettes thermiques, pour retrouver Edward Nygma. Tous les deux doivent regagner au plus vite la ville car il s'y trame quelque chose de grave. Dans un bâtiment, les différents malfrats se sont unis pour mettre à mal Gotham. Catwoman, qui a mis la main sur une des plus importantes familles mafieuses de la cité, ne partage pas les mêmes plans et préférerait que les vilains travaillent en bonne intelligence et sans dégâts collatéraux. Cela n'est du goût de certains qui tentent alors de la tuer ! Pendant ce temps, dans l'immeuble de la Gotham Gazette, Vicki Vale échappe de peu à la mort...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Scott Snyder est un scénariste qui aime relever les défis. Alors qu'il est en pleine gloire avec la série Batman, il accepte de produire une série hebdomadaire à l'occasion des 75 ans du Chevalier Noir de Gotham. Il sollicite quelques collègues scénaristes et leur pitche une intrigue qu'ils devront répartir sur 52 numéros ! James Tynion IV, Ray Fawkes et Tim Seeley sont les auteurs qui répondent à l'appel pour ce 4e recueil. Les différentes intrigues des précédents volets et les mystères entourant certains éléments se dévoilent enfin. Si la série a alterné des moments forts à de véritables creux depuis ses débuts, on regrettera très vite les éléments qui nous sont donnés ici. L'histoire et ses rebondissements sont cousus de fil blanc et on a la désagréable impression que Scott Snyder reprend les éléments qui ont fait le succès de sagas d'anthologie par le passé pour livrer un récit personnel. Ainsi, il utilise la fameuse méthode de Jeph Loeb consistant à mettre un maximum d'ennemis dans une même histoire afin de représenter une menace inédite et aux dimensions épiques. Le souci est que le rythme dynamique aurait pu donner quelque chose d'intéressant avec pareille idée mais l'exécution est bien trop malhabile. Certains passages semblent là pour combler les pages et faire patienter le lecteur entre deux moments importants. Ce n'est pas mauvais mais cela sonne un peu creux. Au niveau des dessins, le bilan est correct, même si l'alternance de styles est parfois difficile à encaisser. Dommage car certains dessinateurs assurent vraiment. Batman Eternal est une série dotée d'un pitch accrocheur mais qui est tellement survendue et moyennement bien exécutée qu'elle finit par décevoir. Un vrai gâchis.