L'histoire :
Spawn l’a enfin compris depuis tout ce temps où il est revenu sur terre. Il existe une mini dimension, très furtive et très légère, où passent les âmes des morts avant d’aller dans l’au-delà. Ce passage, appelé les zones aveugles, est une seconde chance de changer sa « vie ». Il pourrait retrouver celle qu’il a toujours aimé et le sortir d’entre les morts : sa belle et douce Wanda. Mais tout n’est pas aussi simple. Il faut ouvrir cette fameuse porte dimensionnelle et il a appris que seule une personne est capable de le faire : celui qu’ils appellent la Bête Noire. Spawn le connaît bien car il a déjà eu affaire à lui. Il vit à Gotham où il maintient un ordre précaire : c’est Batman ! Spawn abandonne aussitôt tous ses projets pour ne se consacrer qu’à l’ouverture des zones aveugles. Il doit tout tenter pour ramener Wanda. Et il choisit un jour bien particulier. Le jour où Bruce Wayne/ Batman a perdu ses parents. Comme d’habitude, le riche propriétaire se morfond dans son manoir. Il repense encore plus fort à ceux qu’il a violemment perdus. Alfred le sort de ses sombres réflexions et essaie de lui remonter le moral. Mais Bruce fait comme si de rien n’était. Alors que rien ne va. Il n’a pas le temps cependant de rester pensif car le projecteur de Batman illumine le ciel. Le crime n’arrête jamais !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Trente ans après avoir réuni les deux personnages Batman et Spawn qui finalement se ressemblent beaucoup plus qu’il n’y parait, Todd Mc Farlane reprend le concept de crossover dans un récit inédit. De façon maline (et commerciale), il reprend le fameux run de Scott Snyder sur la Cour des Hiboux et joue avec les aspects irréels et cosmiques de l’univers de Spawn. Comme les deux premiers récits où Batman et Spawn se rencontrent, les deux personnages vont se battre violemment. Mais ce n’est qu’une petite parenthèse pour un scénario plutôt correct avec notamment un superbe mélange entre le Batverse et le monde de Spawn. C’est d’ailleurs sûrement l’alliage le plus réussi entre les trois crossovers existants. Cependant, l’histoire reste ultra courte et rappelle que Mc Farlane est plus doué pour présenter une intrigue et des personnages que développer l’ensemble. A l’image des comics Image des années 90, le tout est trop court et un peu cheap. D’où l’ajout des crayonnés et planches noir et blanc pour habiller le volume. Cependant, c’est un double événement puisqu’on retrouve les dessins inimitables de Greg Capullo. L’artiste renoue avec son personnage fétiche Spawn mais retrouve également Batman qu’il a illustré a de nombreuses reprises ces dernières années. C’est donc presque lui qui fait le pont entre les deux et c’est clairement lui la star du projet. Son dessin est plus puissant et racé que jamais et on sent qu’il se délecte à retravailler sur Spawn, d’un charisme infernal. On finit en beauté avec quelques autres stars du dessin qui proposent des covers à tomber par terre pour célébrer cet événement.
