L'histoire :
Batman était fatigué après sa dernière croisade contre le mal à Gotham. Cela fait maintenant trois ans qu'il s'est retiré de son rôle de justicier, espérant que le gouvernement prenne les bonnes décisions. Les médias se font les choux gras sur sa prétendue mort et la corruption fait des ravages parmi les dirigeants, Le pire est que Superman cautionne ce régime et est devenu le porte étendard de cette société biaisée. Dans un complexe, une jeune femme déguisée, Catgirl, s'infiltre et libère un homme, Ray Palmer, connu autrefois sous le nom de Tom Palmer. Elle lui révèle qu'elle obéit aux ordres d'un individu qu'il connait bien, Batman, et qu'avec l'aide de types costumés surnommés les Batboys, ils cherchent à réunir le maximum de membres de la Ligue de Justice pour renverser le pouvoir en place. Seulement, certains ne risquent pas de les rejoindre, Wonder Woman en tête...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Frank Miller a véritablement révolutionné l'histoire des comics avec plusieurs créations fortes et inspirées. The Dark Knight Returns figure parmi les œuvres marquantes de toute une génération de lecteurs (et des suivantes). Quinze années après la sortie de cette saga mythique, Frank Miller revient sur Batman avec The Dark Knight strikes again. L'histoire se présente comme une véritable suite et se déroule dans un monde gangrené par la corruption et les manipulations médiatiques. Batman a disparu depuis 3 ans mais pour changer cela, il sollicite l'aide de ses partenaires de la Ligue de Justice pour s'opposer à un adversaire jugé trop puissant : Superman. Ce dernier a en effet rallié les dirigeants corrompus. Avec cet excellent postulat, Miller façonne un récit assez captivant, plus proche dans le fond d'un récit de la Ligue de Justice que de Batman. Le plaisir de lecture est bien là et les séquences d'action s'enchainent dans une violence typique de celle à laquelle l'auteur nous avais habitué. La confrontation entre les anciens partenaires est marquante et joue bien évidemment la carte du spectaculaire. A contrario de son travail sur la première saga, Frank Miller se plaît à jouer avec les formes et les distorsions dans ses planches. Le trait se fait plus lâché et ne plaira assurément pas à tout le monde. Plus anguleux et et peut être plus pictural, le dessin de Frank Miller explore des territoires inédits, aussi époustouflants que surfaits. La colorisation de Lynn Varley joue sur des teintes assez flashy et intensifient cette impression. Moins marquant que son prédécesseur, Frank Miller est revenu en 2001 sur Batman avec un récit puissant et expérimental qui ne laissera personne indifférent et qui au final aura le mérite de ne pas être une resucée basique et sans âme de son grand succès.