L'histoire :
Après tout ce qui s’est passé et tout ce qu’il a traversé, Wally West est très clair : il veut absolument quitter la Ligue de Justice et le fait savoir à ses amis. Barry Allen essaie bien de le faire changer d’avis mais c’est peine perdue. Wally veut désormais se consacrer à sa famille car il ne sait que trop bien ce que peut provoquer leur absence. Barry lui offre donc une dernière course avec leur costume, le but étant de faire perdre la force véloce à son ami. Ils courent donc plus vite que jamais tout en intervenant à la vitesse de l’éclair contre certains malfrats qui étaient sur leur chemin. Un éclair se rapproche au fur et à mesure : c’est le signal qu’attendait Barry pour couper la force véloce. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu, bien au contraire. Une explosion l’aveugle un temps et quand il se réveille, Barry constate que Wally a disparu, laissant sa tenue vide. Pire : Barry a perdu ses pouvoirs ! Il demande l’aide d’Oliver Queen pour enquêter sur cet étrange phénomène et tenter de retrouver leur ami. Wally est en effet encore vivant mais il est très loin d’eux, plongé dans un autre temps…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Wally West en a vu des vertes et des pas mûres depuis quelque temps et son destin n’a cessé d’évoluer… à toute vitesse ! Un personnage idéal donc pour le projet Infinite qui se plaît à montrer autre chose que ce que l’on connaît d’habitude des super-héros. Si vous vouliez du changement, vous allez être servi dans cet opus avec une force véloce qui fait des siennes et qui va plonger Wally West dans des voyages étonnants entre les différentes périodes de l’histoire et les différents mondes du Multivers. On est ainsi propulsé de la préhistoire à la seconde guerre mondiale en passant par la sombre période imaginée par Tom King dans Heroes in Crisis. La palme de l’originalité revient à cet improbable parodie de comics anciens où Kevin Mc Guire s’amuse à dessiner façon Old school avec des couleurs ternes. Sur le papier, le concept est plutôt sympathique et on va de surprise en découverte puisque Wally lui-même ne sait pas exactement le but de ses voyages sans fin. Malheureusement, chaque volet est rapidement expédié et si quelques uns valent le coup, peu ont une véritable âme, à l’image de cette mission loufoque où il faut voler la lance du destin à… Hitler. Les longs discours qui tentent d’expliquer tant bien que mal les circonvolutions délirantes de la force véloce viennent également alourdir la narration. Flash a toujours été original ces derniers temps mais à trop vouloir en faire, il s’épuise trop rapidement. Du côté des dessins, c’est une véritable fête puisque d’innombrables artistes se multiplient pour dessiner toutes ces improbables expéditions. Au final, cela reste malgré tout cohérent avec une volonté d’imiter le style très moderne et puissant de Brandon Peterson. Le clin d’œil en réalité est plutôt à trouver dans les nombreuses allusions aux séries précédentes sur Flash. Mais est-ce suffisant pour nous transporter ?
